Encore beaucoup de travail…

Laminé en fin de match par Orchies, Kaysersberg a pu mesurer ce qui lui reste à accomplir pour rivaliser avec le gratin de la N1.

On ne saurait évidemment parler de verre à moitié plein ou à moitié vide, puisqu’à la fin, il s’est renversé sur la tête du KABCA. Mais ce match, qui a vu tomber le bastion de la salle Faller, peut tout de même se lire à plusieurs niveaux.

Le volet le plus optimiste est que “KB” a tenu tête à un des cadors du championnat pendant 33 minutes (67-70), avant de s’écrouler dans les sept dernières minutes en encaissant un 26-9 assassin. Et que les stats aux tirs sont plutôt honorables : 53,3 % à deux points, 41,4 % à trois points avec un Kevin Walter de gala (7/13) et 80 % aux lancers-francs.

« Ça va nous servir de leçon »

Mais pour le reste, les 20 points d’écart à l’arrivée laissent une marque cuisante. Et les joueurs n’étaient pas dupes de ces chiffres flatteurs, estimant pour la plupart au terme des 40 minutes avoir « été nuls ». Si ce sens de l’autocritique peut-être excessif, Orchies a évolué pendant pratiquement toute la rencontre avec les cinq mêmes joueurs, et c’est “KB” qui a pioché physiquement à la fin !

Ce qui a eu le don d’irriter l’ailier du KABCA, Elson Mendy : « On a couru après le score, et il nous a manqué du jus à la fin. On n’était plus lucide, et eux n’ont pas raté les occasions de nous enfoncer. On a eu un déficit d’agressivité, d’application, et on perd vingt-deux ballons. À l’arrivée, on encaisse 96 points contre une équipe à qui il manquait trois joueurs, ça ne doit pas arriver, ce n’est pas normal, surtout à domicile ».

De son côté, l’intérieur Abdoulaye Ndiaye ajoutait d’autres éléments d’analyse à ce revers. « Déjà, on galère depuis deux semaines sans Willy (Berquier, blessé au genou, ndlr). C’est vraiment un élément très important de l’équipe. Il organise le jeu, sans lui, ce n’est pas pareil, avec lui, on ressemble à une vraie équipe. Cela dit, ils nous ont fait déjouer avec leur zone et on est tombés dans le piège. C’est la première fois depuis le début de la préparation qu’on tombe sur une défense de ce type. Je pense qu’on va plus bosser la zone à l’entraînement pour essayer de mieux la comprendre. On croyait être prêts, en fait ça se voit qu’on ne l’est pas. On a aussi besoin de mieux se connaître. Il va falloir retourner bosser, mais ça va nous servir de leçon et on va sortir la tête de l’eau. »

Le travail reste évidemment la valeur-refuge qui rallie généralement tous les suffrages pour espérer mieux à l’avenir. « C’est clair que c’est une semaine difficile », a reconnu Jonathan Godin, lui aussi en verve à trois points (3/4) et auteur de 7 passes décisives. « On avait à cœur de réagir après la grosse déconvenue à Souffelweyersheim. Mais on est mal entrés dans la partie. Je ne pense pas que les vingt points reflètent le match parce qu’on lâche sur la fin, on ne trouve plus de solutions, on est peut-être un peu court. On a encore beaucoup à travailler et à domicile, on doit montrer un visage plus conquérant. »

« On vient de rencontrer deux équipes annoncées comme costauds, mais pour l’instant en tout cas, notre championnat n’est pas contre des équipes comme celles-là, a conclu Fabien Drago. Il faut qu’on trouve rapidement de la sérénité et de la confiance pour qu’on puisse s’exprimer. »

Source : DNA, Guy Thomann (https://c.dna.fr/sports/2018/10/01/encore-beaucoup-de-travail)

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