Godin est passé par là

Un début de saison compliqué en Nationale 1, Jonathan Godin en a déjà fait l’expérience en 2014 avec le FCM. À Mulhouse, la solution avait été externe. Pour Kaysersberg, il faudra qu’elle vienne de l’intérieur.

Ce n’est pas un bon souvenir. Et Jonathan Godin n’aurait pas été contre le garder enfoui. Le début de saison délicat de Kaysersberg en Nationale 1 (2V, 8D) n’est pas une première pour lui. En 2014, avec le FCM, l’arrière avait déjà vécu pareille galère en N1 : six défaites pour commencer et deux succès en dix sorties, comme “KB” avant de se rendre ce samedi à Saint-Vallier.

« Les deux groupes se ressemblent avec une ossature qui vient de N2. Je me rappelle qu’on avait aussi eu des blessés comme ici (Berquier, aujourd’hui rétabli, et Ndiaye “out” jusqu’à la fin de l’année, ndlr) , indique l’Alsacien de 36 ans. C’est toujours compliqué de travailler dans ces conditions, surtout qu’on n’a pas beaucoup de temps. »

« Quand tu commences à douter… »

Pour en gagner, les Mulhousiens avaient sorti le porte-monnaie et engagé trois joueurs référencés capables d’inverser la situation : Eric Boateng, que les Vignerons retrouveront dans la Drôme, Mathieu Bigotte et Ron Yates. Avec un résultat plus que probant puisque le FCM avait terminé en… play-offs !

Une chose est sûre, le KABCA n’a pas la surface financière pour redistribuer les cartes dans de telles proportions au sein de son effectif. Et à voir comment cela s’est terminé pour le club fécémiste – dont la section Élite a été liquidée au printemps dernier –, on jurerait que ce n’était pas la meilleure solution non plus.

Kaysersberg peut déjà s’estimer heureux d’avoir pu enregistrer le renfort jusqu’à fin janvier au poste de pivot du Lituanien Adomas Drungilas. « On va pouvoir retrouver plus d’alternance intérieur/extérieur, apprécie Jonathan Godin. Ça donne aussi une rotation supplémentaire alors qu’Alioune (Tew) a beaucoup joué dernièrement. »

Plus que d’un joueur, la réponse aux maux kaysersbergeois sera collective, à en croire le combo. Selon lui, il ne manque « pas grand-chose », un brin de réussite ou une plus grande confiance en soi, pour faire basculer ces matches qui ont échappé au promu dans le money-time. Pêle-mêle : Besançon, Sorgues, Orchies, Andrézieux…

Cependant, tout expérimenté qu’il est, Jonathan Godin n’est pas immunisé contre le doute. « On manque d’expérience, ce qui peut nous faire défaut dans les moments cruciaux. Et quand tu commences à douter, des petits détails – une perte de balle, un lancer franc raté – t’échappent. »

Un cercle vicieux dont il est difficile de s’extraire, même si « deux ou trois victoires consécutives peuvent vite te faire remonter au classement ».

En décrocher une à Saint-Vallier ne sera pas chose aisée. Longtemps dans le coup pour monter en Pro B la saison passée, les Drômois sont actuellement troisièmes, confortablement installés en position d’attente. Ce que “KB” ne peut plus se permettre…

 

Source : DNA, Julien-Thomas Will (https://c.dna.fr/sports/2018/11/16/godin-est-passe-par-la)

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