Le courage n’a pas suffi à Kaysersberg, privé de ses intérieurs, et qui s’est incliné 85-79 face à Feurs. Les Haut-Rhinois sont désormais seuls derniers au classement.
Cent fois, la saison dernière, le KABCA aurait gagné le match de ce samedi soir. Porté par une dynamique de succès et de la réussite, il aurait, à coup sûr, mis à mal une équipe de Feurs qui tire le maximum de ses modestes moyens.
Mais voilà, cette saison, en plus de certaines insuffisances récurrentes (encore 21 pertes de balles samedi), “KB” a la poisse collée aux baskets.
Fabien Drago, l’entraîneur des Vignerons, ne dit pas autre chose : « C’est une grosse déception. On perd de pas grand-chose face à une équipe très modeste, qui ne nous a pas donné une leçon de basket, mais on perd… »
L’absence de ses intérieurs (voir chiffre) a évidemment pénalisé très lourdement les Alsaciens.
Les stats sont d’ailleurs éloquentes : 41 rebonds pour Feurs, 27 pour “KB”, et surtout seize rebonds offensifs à trois, avec quinze points marqués sur des deuxièmes chances contre deux.
«On est dans une très mauvaise spirale»
Pas la peine de chercher plus loin les raisons de cette dixième défaite en douze journées. C’est d’autant plus rageant qu’en termes d’état d’esprit, Kaysersberg a été au rendez-vous.
« C’est frustrant et ça commence à faire beaucoup , soupirait Laurian Tarris. C’est dur mentalement de perdre comme ça. On a mis beaucoup d’énergie sans être récompensés. Jouer sans pivot ne nous a pas aidés, mais ce n’est pas une excuse non plus. La preuve : même sans nos absents, on n’était pas loin, donc on aurait très bien pu gagner. On n’a pas lâché, on n’a pas baissé les bras, ça fait quelque temps que c’est comme ça, mais ça ne tombe toujours pas de notre côté. J’espère que ça va enfin tourner avant Noël. »
« C’est une équipe qui joue bien au basket, mais qui était à notre portée, renchérissait Willy Berquier. On n’est pas loin, mais on n’est pas devant. On a essayé de compenser les absences avec les moyens du bord, mais on a manqué de réalisme à des moments où le match aurait pu basculer. On est dans une très mauvaise spirale et quand c’est le cas, il te manque toujours un petit truc. On a le bon état d’esprit, mais malheureusement, ça ne te fait pas gagner des matches. »
«Il faut de la révolte»
La situation s’est donc dégradée un peu plus pour une équipe qui se retrouve désormais seule, à la dernière place du classement de cette poule A de N1. Une situation qui n’empêche pas le capitaine de continuer à y croire.
« C’est difficile de se projeter, on en est vraiment à prendre les matches les uns après les autres. Là, il faut qu’on récupère les blessés et les malades, qu’on continue à bosser. Je ne sais pas comment on va faire, mais il faut se maintenir ».
« Il faut qu’on vise la dixième place » estime pour sa part Fabien Drago, tout en restant lucide sur la situation de son équipe.
« Pour l’instant, on en est très loin, mais ça reste l’objectif. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Pour l’instant on continue à traîner notre malchance, mais à un moment donné, dans la vie, il faut de la révolte. Il y en a eu ce soir et on a manqué de réussite. Mais la révolte peut nous sortir de cette m…, parce que les joueurs en sont capables. »
Le KABCA a quinze jours pour panser ses plaies, avant un triptyque infernal de cinq jours avec trois déplacements consécutifs à Charleville, Orchies et au GET Vosges, à l’issue desquels on saura si les propos de l’entraîneur de “KB” sont réalistes ou s’il s’agit seulement d’un vœu pieu.
4’20’’
Le temps de jeu cumulé des trois intérieurs de “KB” samedi soir. Rien pour Ndiaye, blessé de longue durée, et Alioune Tew, malade. Drungilas, lui aussi victime d’un virus, est rapidement tombé lourdement sur la tête après une mauvaise chute. Complètement K.-O., le Lituanien a été évacué aux urgences où il a passé des examens de contrôle. Hier, les nouvelles étaient plutôt rassurantes.
Source: DNA (https://c.dna.fr/sports/2018/11/26/la-poisse-de-kb)