Toujours lanterne rouge de sa poule, en dépit du succès décroché samedi dernier devant Boulogne-sur-Mer (83-82), Kaysersberg espère poursuivre son redressement, ce soir à Andrézieux.
« Après notre défaite face à Aubenas (51-86 le 26 octobre) , j’étais prêt à me licencier moi-même. De par mes choix de recrutement, je suis en grande partie responsable des résultats. » Ces mots forts sont signés Fabien Drago. Soucieux de « ne jamais décevoir » un club qu’il a emmené de la Prénationale à la N1, entre 2003 et 2018, l’inamovible entraîneur du KABCA révèle avoir « abordé le sujet » de son départ « avec [ses] dirigeants ».
La discussion a tourné court. Malgré une série noire de sept revers d’affilée en championnat, le comité de “KB” ne s’est pas désolidarisé de son coach. « Ça ne m’étonne pas, apprécie le technicien. La majeure partie des gens et des partenaires m’a exprimé son soutien. Ça fait quinze ans que ça dure et si on s’en sort, c’est aussi pour cette raison-là. Nous ne sommes pas là par hasard. Comme partout, il peut y avoir des hauts et des bas, des tensions entre les personnes… Mais notre club reste familial et vivant. Ce n’est pas pour rien s’il va fêter ses 100 ans en 2023. »
Au plus fort de la tempête, une question se posait, pourtant, aux yeux de Fabien Drago : « Les joueurs m’avaient-ils lâché ? » Ils lui ont répondu de la plus belle façon, samedi dernier, en assommant Boulogne-sur-Mer (83-82) dans le money-time. Dans la foulée, Frédéric Brouillaud, le stratège nordiste, a été débarqué ! À chacun sa manière de résoudre les problèmes…
Drungilas a rééquilibré l’équipe
À Kaysersberg, ce sont « les joueurs, et en particulier les plus gros salaires de l’effectif », qui ont été mis devant leurs responsabilités. L’arrivée d’un « point de fixation dans la raquette », le pivot lituanien Adomas Drungilas (13 points pour ses débuts le week-end passé), a également « redistribué les cartes ». « Il ne va pas tout régler, mais c’est un gros argument en plus. »
L’entraîneur haut-rhinois aimerait désormais que son équipe « continue sa “remontada” », en remportant si possible un « premier succès à l’extérieur », ce soir à Andrézieux.
Le club de la Loire n’est pas du genre à fermer le jeu : il possède à la fois la deuxième meilleure attaque (82,6 points par match) et l’avant-dernière défense (83,1 points encaissés en moyenne) de la poule. « On s’est offert une petite bouffée d’oxygène, mais il va nous falloir quelques victoires supplémentaires pour se relever », conclut Fabien Drago.
Source : DNA, Amaury Prieur (https://c.dna.fr/sports/2018/11/10/pas-la-par-hasard)