« Je suis très optimiste »

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Bingo pour Kaysersberg qui a fini 2018 sur un exploit face à Souffelweyersheim (78-76), mardi. Pour “KB”, le maintien en N1 n’a plus rien d’utopique. Alors que ses joueurs goûtent à une trêve bien méritée, le coach Fabien Drago dresse un premier bilan.

Contrairement à ses adversaires, Kaysersberg savoure la trêve de Noël depuis quelques jours. Le KABCA a joué (et remporté), le 11 décembre, son dernier match de l’année prévu initialement hier à Orchies. Aux trois cinquièmes de cette première phase de championnat, la saison de “KB” est assez facilement décomposable : une victoire inaugurale prometteuse contre GET Vosges, une longue litanie de onze matches parfois déprimants ponctués par un seul succès en trois mois, et enfin, une série de quatre victoires plus belles les unes que les autres en dix jours.

« L’arrivée d’Adomas (Drungilas) a libéré tout le monde »

Ces succès permettent au club haut-rhinois de passer les fêtes au-dessus de la ligne de flottaison de la 10e place, synonyme de maintien direct. L’occasion était donc bonne pour dresser avec l’entraîneur Fabien Drago un premier bilan avant les onze journées décisives de janvier à début mars 2019.

– Le panier de la victoire de Kevin Walter, mardi à la dernière seconde contre Souffelweyersheim, a mis un terme à dix jours de folie…

– Il a en effet mis un terme à dix jours de malades. On a vu une vraie équipe, qui a montré du caractère et qui a surtout joué au basket. Contre des formations comme Souffel, Orchies, ou même Charleville et GET Vosges, il fallait jouer au basket et on a montré que la balle circulait, qu’on savait défendre quand on en avait besoin.

– On a l’impression que sur cette courte période, rien ne pouvait vous arriver…

– Non, parce qu’aujourd’hui, l’équipe connaît ses forces et ses faiblesses. Je pense même qu’il y a eu un effet de solidarité supplémentaire contre Souffelweyersheim, car ce qui s’est passé avec Jonathan (Godin) était injuste (le meneur a écopé d’une antisportive, puis d’une disqualifiante pour le moins sévères). De là à tenir pendant 25 minutes sans lui… Or, on a tenu. Arthur Buttner a fait souffler les copains. Il a été important dans notre rotation. Et tous les autres ont été importants.

– Qu’est-ce qui a changé depuis quinze jours ?

– Moins il y a de joueurs, mieux on joue. En 2019, on fera une équipe à cinq, ça coûtera moins cher et ce sera plus simple ! Plus sérieusement, Adomas Drungilas était le joueur dont on avait besoin. Il avait déjà montré l’étendue de son talent contre Boulogne-sur-Mer, mais c’était trop tôt, il venait d’arriver.

Ensuite, à l’extérieur, il a pris des fautes, mais il n’est pas aidé par les arbitres et il ne mérite pas les trois quarts de ce qu’on lui siffle. Puis il est tombé dans les pommes contre Feurs. Depuis, il joue et depuis qu’il joue et qu’il peut s’exprimer, l’équipe joue. Chacun est à sa place et ça se passe très bien.

– Qu’est-ce que son arrivée a modifié dans le jeu de votre équipe ?

– On savait depuis le début qu’on avait un déficit dans la raquette, d’expérience, de métier, de points, et l’arrivée d’Adomas a libéré tout le monde. Ce n’est pas que les autres n’étaient pas à la hauteur, mais il manquait ce point de fixation, ce leader, ce mec qui parle, qui gueule tout le temps, qui prend ses responsabilités et qui fait jouer l’équipe.

« Rien n’est acquis »

C’est un leader sur le terrain avant tout. Dans le vestiaire, il y a d’autres joueurs pour assumer ce rôle, comme Laurian Tarris. “Jo” (Godin) , à la mène, s’est également imposé comme un patron sur le terrain. Et le surnom d’amiral, voire capitaine de l’équipe, va très bien à Elson (Mendy). Pourvu que ça dure.

– Ces quatre succès d’affilée changent totalement votre bilan à la trêve…

– On savait que Souffel allait finir par tomber un jour ou l’autre et on s’est dit : pourquoi pas chez nous ? C’est arrivé. Avec cette victoire contre le leader ou celle que l’on a obtenue à Orchies, on avance et on rattrape des points qu’on a lâchés en début de saison, contre Sorgues ou à Besançon notamment.

– Cette série modifie aussi la perception autour de l’équipe et de son entraîneur…

– Ça change même les avis, les états d’esprit. Il y a encore quinze jours, on parlait de changer le coach et sur les réseaux sociaux, on voulait tout changer. Avec les dirigeants, heureusement qu’on se connaît depuis longtemps… Ils n’ont pas cédé à la panique. Merci à eux, merci aux joueurs. Aujourd’hui, on montre qu’on est devenu une équipe et que parfois, il faut faire confiance.

– En jouant de cette manière, le maintien direct devient très abordable…

– Je suis très optimiste pour la suite, mais il ne faut aucun relâchement. Il y a plein de joueurs avec des fautes techniques qui vont être suspendus. On va souffrir des absences des uns et des autres.

En attendant, on va souffler, passer les fêtes bien au chaud, confortablement, avec plein d’espoirs… Mais je le répète, rien n’est acquis. On a juste le droit de continuer à y croire.

 

Source : DNA, Guy Thomann (https://c.dna.fr/sports/2018/12/23/je-suis-tres-optimiste)

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