Drôle de week-end pour Kaysersberg, privé pour diverses raisons de Tarris, Berquier, puis Drungilas, et qui n’a du coup pas pu rivaliser avec l’ogre Saint-Quentin.
Kaysersberg s’est donc logiquement incliné face à Saint-Quentin, un des deux gros bras de cette N1. « C’est pour ainsi dire une équipe de Pro B », estime Amadou Diagne, encore exemplaire de combativité. Mais si ce revers ne prête pas à discussion, on aurait bien aimé voir jusqu’à quel point un “KB” avec tous ses atouts aurait pu venir titiller son adversaire.
Car c’est peu dire que les tuiles se sont accumulées sur le KABCA avec un acharnement impressionnant. Mardi dernier, Laurian Tarris, à peine rétabli, se redonnait une entorse à la cheville qui lui vaudra trois semaines d’absence minimum.
Berquier, la fin de l’histoire ?
Ensuite, c’est l’avalanche le jour du match. C’est tout d’abord la rencontre qui est tout près de ne pas pouvoir se disputer, en raison d’une réinitialisation complète et compliquée du tableau de marque, résolue in extremis, suivie d’une panne de l’ordinateur dévolu aux stats. C’est ensuite Fabien Drago qui arrive malade à la salle et va coacher tout le match au courage.
Après une dizaine de minutes de jeu, Adomas Drungilas est obligé de quitter ses partenaires, la bouche en sang, direction les urgences. Le Lituanien s’en tire finalement avec quatre points de suture à l’intérieur et trois à l’extérieur de la lèvre. C’est enfin, et surtout, cette absence surprise de Willy Berquier, dont on apprend qu’il ne s’est pas entraîné de la semaine, sans qu’il soit à aucun moment question de blessure. Les travées de la salle Faller bruissent alors des rumeurs les plus diverses. Et si personne ne veut pour l’instant en dire plus, il semblerait bien que la belle histoire entre “KB” et son joueur emblématique de ces dernières saisons soit sur le point de s’achever. La situation devrait en tout cas évoluer rapidement dans la semaine.
Deux “gamins” sans complexe
Heureusement, quelques bonnes nouvelles sont venues adoucir cette soirée délicate. Ainsi, les joueurs les moins utilisés lors de la période euphorique de cinq victoires consécutives restent très concernés. Les circonstances de ce week-end leur ont offert un temps de jeu renforcé qu’ils ont utilisé positivement.
L’investissement d’Alioune Tew a été sans faille. L’intérieur a mordu comme un mort de faim dans le ballon et a effectué une entrée fracassante en inscrivant neuf points dans le premier quart-temps qui ont remis son équipe à flot.
Quant aux deux “gamins” de l’équipe, Arthur Buttner et Hugo Bourblanc, ils ont croqué dans leur temps de jeu avec appétit et une certaine réussite, inscrivant notamment 10 des 21 points qui ont permis au KABCA de remporter le dernier quart-temps (22-13). Intéressant, même si Saint-Quentin avait alors déjà levé le pied.
De quoi évidemment satisfaire leur entraîneur et piquer au vif certains cadres. « Ils ont des “cannes”, et ils ont amené ce que certains plus anciens, comme Elson (Mendy) et Jermel (Kennedy) , performants dans les derniers matches à enjeu, n’ont pas su faire cette fois. À savoir, de la mobilité, des courses, se projeter vers l’avant. C’était aussi une façon de récompenser Hugo et Arthur de leur investissement et c’est très encourageant. »
Enfin, cette deuxième défaite d’affilée ne semble pas devoir briser la dynamique positive née début décembre. Concédée face à un ténor dans des circonstances très particulières, elle n’a pas miné mentalement des joueurs qui sont restés sereins à l’issue du coup de sifflet final et visiblement prêts à repartir au combat. Il vaudrait mieux, alors que le club s’apprête à jouer une bonne partie de son avenir immédiat en N1 lors des deux prochaines journées à Aubenas et face à Récy.
Source : DNA, Guy Thomann (https://c.dna.fr/sports/2019/01/21/contrarietes-et-espoirs)