Son contre monumental, le 5 janvier face à Besançon, lui a valu une troisième place dans le premier top 10 de l’année 2019 (*). Amadou Diagne, l’intérieur kaysersbergeois, savoure chacune de ses apparitions en N1. Entretien.
A près une impressionnante série de cinq victoires consécutives en N1, votre équipe a fini par s’incliner, dimanche à Sorgues (99-94). Comment analysez-vous cette défaite ?
– On a pu inquiéter nos adversaires par séquences, mais ils étaient globalement meilleurs que nous. Ils étaient prêts à attaquer les intervalles et ont affiché une grosse adresse. Ils nous ont également dominé au rebond.
« Dans le sud, c’était déjà comme ça que je m’étais fait connaître »
Nous n’avons pas déployé suffisamment d’énergie pour les contenir. Normalement, à l’extérieur, on se base sur la défense, mais on a failli dans ce domaine.
– Au terme de cette 18e journée de championnat, le KABCA conserve néanmoins un point d’avance sur la zone de relégation…
– On était vraiment mal parti… Il nous a fallu deux bons mois pour prendre la mesure de ce qu’était la N1. On évolue dans une division quasi professionnelle. Dans les effectifs, sept joueurs au minimum sont pros. Les coaches le sont aussi. Chaque club possède un staff médical. Et sur le terrain, physiquement, il y a un fossé avec la N2.
Il fallait sans doute que l’on passe par cette phase difficile.
En tant que promu, nous n’avons pas de grosses ambitions. Le maintien est notre seule priorité et le chemin est encore long. On a su se repositionner en décembre. Il faut capitaliser sur ça. Désormais, on a confiance en nous.
– D’un point de vue personnel, comment vivez-vous votre première expérience à ce niveau ?
– Ça faisait tellement longtemps que je courais après ça… Maintenant que j’y suis, j’en profite ! J’ai quand même passé neuf saisons en N2 (**).
Initialement, j’avais rejoint Kaysersberg pour jouer le haut de tableau. Finalement, on a fait encore mieux puisqu’on est monté. L’occasion est enfin là, c’est super pour moi.
– Votre contre en haute altitude, le 5 janvier face à Besançon, vous a propulsé à la troisième place du premier top 10 de N1 de l’année 2019 (***). Que vous inspire ce genre de gratification ?
– Je connais très bien celui qui a monté la vidéo. C’est un mec de Montpellier, très branché “basket playground”. Il a été le premier à valoriser la N1 de cette façon (voir page Facebook CourtCuts) , sachant qu’il n’y a que de la Pro A à la télé.
C’est une bonne promotion pour le basket français et pour nous-mêmes. Pour ma part, ce n’est pas la première fois que je suis dans un top 10. Cette saison, cela a dû arriver deux ou trois fois. Et quand je jouais dans le sud, c’était déjà comme ça que je m’étais fait connaître (la N2 et la N3 sont également concernées par le projet, ndlr).
Les contres, j’ai la chance de pouvoir faire ça depuis toujours (sourire). Le public, les jeunes… Tout le monde adore ça.
À Kaysersberg, on a les joueurs pour assurer le spectacle. Jermel Kennedy, par exemple, possède des qualités physiques au-dessus de la moyenne. On fait notre travail et les gens apprécient. C’est sympa.
Source : DNA, Amaury Prieur (https://c.dna.fr/sports/2019/01/15/j-en-profite)