Kaysersberg s’apprête à vivre quatre jours décisifs pour son avenir en N1, avec le déplacement à Aubenas ce soir et la réception de Recy/Saint-Martin mardi.
En basket, les choses vont souvent très vite. Début décembre, Kaysersberg présentait le profil parfait du dernier de la classe, avec seulement deux victoires. Et si Aubenas n’était pas tiré d’affaire, il semblait beaucoup moins mal en point avec quatre victoires. Une série de quatre succès en cinq rencontres qui avait commencé sur un déclic à… Kaysersberg.
« Un esprit de revanche »
Arrivés en Alsace avec six défaites en autant de matches, les Ardéchois avaient fait vivre un cauchemar au KABCA pour l’emporter sur le score irréel de 86-51, lors de la soirée la plus pourrie vécue salle Faller depuis très longtemps. « On était au milieu de la tempête, au fond du seau, se souvient l’arrière Kevin Walter. Rien ne marchait. En première mi-temps, on n’avait pas été très bon, mais on était au contact. Ensuite, on ne va pas dire qu’on avait lâché le match, mais on avait complètement explosé en seconde période. C’est la plus grosse défaite que j’ai connue à “KB”. Déjà, on n’avait pas trop l’habitude de perdre chez nous, mais en prendre 35, ça ne m’était jamais arrivé ! »
L’extérieur du KABCA n’a évidemment pas oublié : « Il faut que ce match aller soit encore dans nos têtes. Ça nous permettra d’avoir un esprit de revanche. »
Depuis, la tendance s’est heureusement inversée. “KB” a remporté cinq succès consécutifs qui l’ont remis en selle et peut aujourd’hui espérer sauver sa peau en N1 dès la fin de cette première phase.
L’espoir est nettement moins fort pour Aubenas, qui a enchaîné huit défaites de rang qui l’ont relégué à trois victoires de la dixième place salvatrice. Pour autant, les Kaysersbergeois n’imaginent pas arriver en terrain conquis. « Même si Aubenas n’est pas bien classé, ça reste une bonne équipe, très dangereuse, qui a fait de bons matches à domicile, en battant Saint-Vallier par exemple, observe Kevin Walter. Il faudra réussir une très bonne prestation, parce qu’on sait qu’à l’extérieur, c’est toujours compliqué. Les critères de réussite sont un peu toujours les mêmes : solidité défensive, rebond performant, ne pas perdre trop de ballons pour ne pas laisser la salle s’enflammer, maîtriser le tempo du match, gérer ses temps forts et ses temps faibles. Ce n’est pas un match-piège parce qu’on sait où on va, mais ce sera un match compliqué. »
Surtout que le KABCA est un peu moins fringant ces derniers temps. « On est de nouveau sur deux défaites. Il faut le plus rapidement possible relancer une série de victoires. »
Un contexte perturbé
Par ailleurs, les joueurs ne veulent surtout pas se laisser influencer par un contexte perturbé ces derniers temps, entre le départ annoncé de Willy Berquier, l’incertitude autour de l’avenir d’Adomas Drungilas, la blessure de Laurian Tarris et l’arrivée de José Djadjo (qualifié depuis hier et qui sera de la partie). « Il se passe ce qu’il se passe. Que ça nous plaise ou pas, il faut qu’on reste professionnels et que chacun fasse ce qu’il a à faire, insiste Kevin Walter. Nous devons nous concentrer sur le terrain. »
En tout cas, l’enjeu est clair pour tout le monde. « C’est un match essentiel pour nous, reconnaît l’arrière du KABCA. Si on gagne les deux rencontres à venir, on aura fait un énorme pas vers le maintien, qui pourrait même alors être acquis. Déjà, gagner à Aubenas, ça éliminerait un deuxième adversaire (après GET Vosges) par rapport à l’objectif de la dixième place. »
Reste donc à voir quel visage va montrer “KB” dans une rencontre qui s’apparente en quelque sorte à une toute dernière chance pour Aubenas. En cas de succès, Kaysersberg réaliserait une très belle opération…
Source : DNA, Guy Thomann (https://c.dna.fr/sports/2019/01/26/un-rendez-vous-crucial)