Les cartes en main

Kaysersberg se déplace à Feurs, aujourd’hui. Un succès de “KB” validerait son maintien en N1 et lui éviterait un stress inutile lors de la dernière journée.

À deux journées de la fin, les données sont simples pour le KABCA. Une victoire à Feurs lui éviterait de disputer les play-down et d’avoir à faire des calculs avant la réception de Charleville-Mézières la semaine prochaine. Théoriquement simple, mais plus compliqué dans la pratique.

Feurs est en effet l’une des bonnes surprises de ce championnat. L’équipe de la Loire a assuré son maintien en appliquant la meilleure méthode possible : battre deux fois tous ses rivaux directs (Aubenas, Andrézieux, Recy/Saint-Martin et GET Vosges).

Cette capacité à “choisir” les victimes idéales n’est d’ailleurs pas rassurante pour Kaysersberg puisqu’à aller, Feurs l’avait également emporté salle Faller (79-85).

Pour Fabien Drago, l’entraîneur de “KB”, l’adversaire du jour « repose beaucoup sur Louis Prolhac, le meneur de jeu et moteur de l’équipe ». « Il sait tout faire : shooter à trois points, attaquer, faire des passes… C’est la pierre angulaire. Il forme l’axe 1-5 avec Ndiaye, un joueur avec une très forte adresse à mi-distance et dominant dans la peinture. C’est une équipe bien équilibrée dans tous les secteurs de jeu, qui ressemble un peu à la nôtre, pas très athlétique, mais qui est cohérente et a su saisir toutes les opportunités qui se sont présentées à elle. Aujourd’hui, Feurs est confortablement installé, n’a aucune pression et peut jouer libéré. »

La surprise Guillaume Beyl

De son côté, le KABCA va devoir faire sans son meneur Jonathan Godin. La bonne nouvelle, c’est que Kaysersberg pourra compter sur la présence d’Adomas Drungilas, ce soir à Feurs. L’intérieur lituanien a écopé d’un match avec sursis pour sa cinquième faute technique, et comme la décision pour les sixième et septième ne tombera pas dans l’immédiat, il pourra également être aligné contre Charleville-Mézières samedi prochain. En revanche, la suspension de Jonathan Godin, lui aussi pour une faute technique, sera bel et bien effective ce soir.

Fabien Drago a donc étudié différentes possibilités et a sorti une surprise de son chapeau. « Guillaume Beyl a pu se libérer pour ce match, indique le technicien. Il intègre le groupe et pourrait nous rendre des services en matière d’expérience et d’apport défensif. Pour démarrer la rencontre, on a plusieurs solutions. L’une d’elles est, comme à Boulogne, de commencer avec Arthur (Buttner) , qui progresse et apporte beaucoup de satisfactions à l’entraînement. Je serais très heureux pour lui qu’il arrive à les traduire en match. En ce moment, il est pris en otage par notre besoin de victoires pour assurer le maintien et son temps de jeu est chahuté. Mais j’ai confiance, j’ai parlé avec lui cette semaine. Il est conscient que “Jo” n’est pas là et qu’il a peut-être quelque chose à apporter. Il est motivé et j’espère qu’il aura la réussite dont on aura besoin. »

« On a montré deux visages cette saison »

Reste maintenant à savoir quel Kaysersberg sera de sortie ce soir. « On a montré deux visages cette saison, rappelle Fabien Drago. Celui d’une équipe capable de gagner à Orchies, de battre Souffelweyersheim et Boulogne, mais aussi celui d’une formation qui déjoue complètement, qui n’est que l’ombre d’elle-même, contre Recy, Aubenas ou Sorgues. Quel visage aura-t-on ce samedi ? Je n’en sais rien. On a bien travaillé, on sort d’une bonne semaine d’entraînement. On part avec des certitudes et l’envie d’embêter Feurs. On essaiera de rester dans le coup le plus longtemps possible. Si on retrouvait l’inspiration qui était la nôtre en décembre, on pourrait les chatouiller jusqu’au bout. En tout cas, pour l’instant, on a les cartes en main. C’est nous qui maîtrisons notre destin et il n’est pas question de lâcher. »

 

Source : DNA, Guy Thomann (https://c.dna.fr/sports/2019/03/02/les-cartes-en-main)

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