Kaysersberg poursuit la deuxième phase du championnat avec un déplacement compliqué, aujourd’hui à Toulouse. José Djadjo, l’ailier de “KB”, se confie.
Il est arrivé fin janvier à Kaysersberg et depuis, il promène sa bonhomie et sa placidité à l’entraînement et en match. Ce soir encore, José Djadjo va essayer de profiter au maximum des minutes de temps de jeu qu’il pourra grappiller de-ci de-là, au gré des besoins de son entraîneur Fabien Drago.
« Quand on n’a pas beaucoup de temps de jeu, il faut bien faire »
L’ancien Mulhousien prend cette position d’intérimaire avec philosophie. « Ce n’est pas forcément évident de s’intégrer dans un effectif qui vit ensemble depuis un moment, confie-t-il. Il faut trouver sa place et les ressources, aussi bien mentalement que physiquement. On réfléchit beaucoup et on essaye de bien faire, ça peut parfois être compliqué. Mais je positive. Peu importent les circonstances de chaque match ou de la saison, le maintien est assuré, ça fait plaisir. Il nous reste trois matches. Je vais essayer de continuer à m’accrocher pour donner le meilleur de moi-même et apporter un peu plus. »
La situation reste pourtant délicate pour l’ailier de “KB”, avec la pression inhérente à ceux qui jouent peu. « Quand on n’a pas beaucoup de temps de jeu, il faut bien faire, et on a envie de bien faire, même si on n’a pas le droit à l’erreur. C’est un challenge, un défi, pas facile, mais j’aime bien et je vais me battre jusqu’au dernier souffle jusqu’à la fin de la saison. »
Comme l’ensemble du KABCA, José Djadjo subit un peu les événements en ce moment. Depuis quelque temps, “KB” fait face à une cascade de blessures et de suspensions. L’équipe s’aligne en sachant d’avance qu’elle n’a que très peu de chances de l’emporter.
« C’est compliqué, acquiesce José Djadjo. On est décimé et tout le temps en effectif réduit. On essaye de se battre, mais on voit que le manque de profondeur de banc nous pénalise à la fin des matches. Quand en face, il y a dix joueurs opérationnels, nos adversaires ont des ressources qu’on n’a pas. Contre Tours (mardi) , on était encore devant à la mi-temps et on perd finalement de 14 points (73-87). Ça ne reflète pas la physionomie du match et le fait qu’on les accroche pendant toute la partie. On se fait écraser à la fin parce qu’on est moins bien physiquement. On est déçu par le score, mais il faut continuer à regarder devant et à se battre. Ça peut encore porter ses fruits. »
Le découragement pourrait finir par prendre le dessus, surtout quand il faut effectuer de longs déplacements sans enjeu, comme ce soir à Toulouse. Mais l’ex-joueur du FCM évacue cette option : « Oui, bien sûr, il y a de la déception, mais il faut faire avec et ne pas baisser la tête trop longtemps. Il faut qu’on rebondisse et qu’on donne le meilleur de nous-mêmes. Chaque jour, on est obligé de se remettre en question. »
« On n’a pas le métier le plus ennuyeux du monde »
José Djadjo analyse la situation plutôt positivement. « Ce sont des longs voyages. Mais c’est notre quotidien, on ne peut pas se plaindre. On n’a pas le métier le plus ennuyeux et le plus ingrat du monde. Je prends ces déplacements comme des moments passés avec des amis. On est potes dans le vestiaire, on s’entend bien. On profite de l’instant, malgré les défaites et la déception. On reste ensemble. Il faut profiter à fond de cette aventure humaine. Et ça passe beaucoup plus vite quand on a cet état d’esprit. »
S’il ne sait pas encore de quoi sera fait son avenir, José Djadjo se défend d’y songer pour le moment. « Là tout de suite, non, je n’y pense pas. Il reste trois matches, je les prends comme trois rendez-vous importants. Du coup, je ne me projette pas sur le long terme. Je vis au jour le jour. J’ai encore ce désir de trouver le déclic et les ressources mentales pour mieux m’exprimer. Qu’on gagne encore l’un ou l’autre match, ce serait super. C’est mon unique objectif pour l’instant. »
Source : DNA, Guy Thomann (https://c.dna.fr/sports/2019/04/26/djadjo-reste-positif)