Battu dans les dernières secondes par La Rochelle (65-69), Kaysersberg, a priori écarté des play-off d’accession, peut se projeter sur la saison prochaine.
« Je crois que ça ne m’est jamais arrivé, dans ma carrière de joueur et d’entraîneur, de mener de sept points à moins d’une minute de la fin et de perdre le match. Je suis évidemment déçu. » Sitôt sorti du vestiaire après avoir rapidement débriefé la fin du match avec ses joueurs, Fabien Drago n’en est toujours pas revenu.
Alors que son équipe menait 65-58 à l’entame de la dernière minute, elle s’est laissé surprendre par des Charentais qui ne se sont pas privés de convertir en points les cadeaux des Alsaciens, en terminant le match sur un 11-0 fatal à Kaysersberg. « C’est dommage parce qu’on fait un bon match dans l’ensemble, poursuit Drago. Certes, on passe à côté dans le troisième quart (11-21) et on leur permet de revenir au score (52-49), mais on s’est bien repris et on est reparti de l’avant. Ensuite, ce sont les pertes de balle (23 sur l’ensemble de la partie) qui nous ont une nouvelle fois été fatales. »
La bourde de Tew
Et puis il y a eu ces mauvais choix dans le money-time qui ont relancé les Rochelais qui n’en demandaient pas tant. Notamment cette balle smashée par Tew qui rebondit sur le cercle avant d’offrir une contre-attaque victorieuse à Sahraoui. « On entre dans la dernière minute et Tew peut tuer le match s’il avait tout simplement marqué au lieu de vouloir briller, enrage le coach alsacien. C’était l’un des tournants du match. »
Rien n’était encore joué à 65-61, à 42 secondes du terme, mais les Kaysersbergeois se sont alors heurtés à une défense rochelaise qui s’est remise à y croire. Walter, prolifique en première période, ratait un nouveau tir de loin qui profitait cette fois à Ruikis, au-delà des 6,75 m, (65-64), et une énième perte de balle débouchait sur deux lancers que Coulibaly ne se gênait pas de transformer (65-66). C’est alors Beyl qui tentait de remettre son équipe dans le coup, d’un tir de loin qui rebondit malheureusement sur l’anneau. « Je ne peux pas rien leur reprocher, note Drago. Kevin (Walter) n’a pas marqué en seconde période, mais ce n’est pas grave, il suffisait de maîtriser notamment les montées de balle, et je pensais que Guillaume, qui nous a rendu un grand service, serait le facteur X de ce match. »
Du changement annoncé
Sans Godin, Mendy ni Drungilas, trois joueurs majeurs blessés, et malgré le retour de Ndiaye (sans entraînement), Kaysersberg a craqué en seconde période (24-41), surtout dans les dernières secondes, face à une formation de La Rochelle qui s’est présentée au complet et dont le banc a rapporté 21 points.
Avec ce succès, les Maritimes passent devant les Alsaciens, au classement du groupe B de cette phase 2 de Nationale 1, qui voient les improbables play-off d’accession s’éloigner. « Il ne faut pas se voiler la face, avoue Fabien Drago. Il nous reste cinq matches dont quatre face à Vitré, Tours, Toulouse et Angers, quatre des cinq premiers, et avec l’effectif qu’on présente c’est quasiment injouable. Mais on a atteint notre objectif qui était le maintien en N1, même s’il y a des lacunes dans cette équipe. »
Une façon à peine voilée d’annoncer du changement. À cinq journées de la fin, la saison prochaine est déjà lancée.
Source : DNA, Hubert Himburg (https://c.dna.fr/sports/2019/04/15/kb-pense-deja-a-demain)