Venu tardivement au basket, Jean-Pierre Dasylva n’en est pas moins déterminé à montrer qu’il peut évoluer à un bon niveau. C’est ce qu’il s’efforce de faire depuis quatre matches avec Kaysersberg.
Du foot au basket, Jean-Pierre Dasylva n’a pas changé de poste. Il était ailier un ballon dans les pieds, il l’est resté un ballon dans les mains. La transition s’est opérée à 15 ans, lorsqu’un « coach de quartier » au Sénégal a repéré sa grande carcasse (2m). L’adolescent a fait un essai. Cela l’a transformé.
“JP” a d’abord appris les bases. Puis il a intégré la Seed Academy à Dakar où il a pu mener de front sport et études. « Les tests se sont bien passés. J’avais cette rage en moi de devenir le meilleur. Et puis j’ai pu compter sur mon oncle Joe pour m’encadrer. » Et sur l’aide d’un compatriote, l’ex-international Amadou Diallo, qui le recommandera à Jean-Claude Hell. Pour un départ vers la France, et Sainte-Marguerite dans les Vosges plus précisément.
Une opportunité à saisir
Au Tétras Basket, Jean-Pierre Dasylva va apprendre au contact de ses coéquipiers, tant en Prénationale qu’en N3. Responsabilisé, le Sénégalais n’a pas regretté d’avoir traversé la Méditerranée. « Je n’ai pas eu peur de venir en France. Pour continuer à développer mon jeu, c’était le bon choix, assure le garçon de 22 ans. J’ai déjà engrangé pas mal d’expérience. »
Et il continue de le faire cette saison à Kaysersberg. Recruté pour renforcer l’équipe réserve en Prénationale, qu’il a aidée à se maintenir, Dasylva ne s’en est pas moins entraîné avec les joueurs de N1. Avec l’espoir de grappiller du temps de jeu en troisième division. Mais difficile d’apparaître sur la feuille de match quand les deux places pour les étrangers sont occupées par deux cadres : Jermel Kennedy et Adomas Drungilas.
Néanmoins, durant cette deuxième phase qui a vu le KABCA être touché par les blessures et les suspensions, voilà quatre matches que le jeune ailier, qui dépanne aussi au poste 4 pour faire souffler Diagne et Tew, découvre la Nationale 1. À Vitré, vendredi, il a foulé le parquet durant 30 minutes.
« Je n’ai pas de pression. J’essaie d’être courageux et de faire le maximum en respectant les consignes du coach (Fabien Drago). On attend de moi que j’évite les fautes bêtes et les pertes de balle. Avec mon mental, je ne lâche rien et j’amène de l’électricité en défense, sourit celui qui a inscrit quatre points et délivré deux passes décisives en Bretagne. C’est l’opportunité que j’attendais depuis le début de la saison. Je joue contre des mecs costauds mais personne n’est plus déterminé que moi. »
Jean-Pierre Dasylva, qui ne serait pas contre prolonger d’un an son aventure dans le Haut-Rhin, sait que c’est maintenant qu’il doit montrer au staff kaysersbergeois qu’il a eu raison de lui faire confiance. Contre Tours, une bonne équipe de N1, il en aura certainement à nouveau l’occasion ce soir salle Faller.
Source : DNA, Julien-Thomas Will (https://c.dna.fr/sports/2019/04/23/la-determination-selon-dasylva)