Auteur d’une saison remarquable sous le maillot de Montbrison (N2), Rosaire Malonga (23 ans, 1,88m) débarque à Kaysersberg avec une furieuse envie de « montrer » qu’il a le niveau N1. Coup de projecteur.
Il a prévu de « venir poser [ses] affaires » en Alsace fin juin. D’ici la reprise de l’entraînement, programmée le 16 août, Rosaire Malonga s’offrira sans doute également quelques jours de « vacances en Tunisie ».
Cela n’empêche pas le meneur (23 ans, 1,88m) de se projeter avec appétit sur la nouvelle aventure qui l’attend à Kaysersberg. « Je cherche à avoir des responsabilités en N1, confie-t-il. Je veux montrer que je peux évoluer à ce niveau. »
« Jouer dans une salle de 15 000 places, c’est toujours cool »
Le jeune homme a déjà goûté au troisième échelon français, en 2016-2017, sous la tunique de Chartres. Mais à l’époque, il était “barré” à son poste par un certain Olivier Romain, le « meilleur meneur » de la division. Deux ans plus tard, il a gagné le droit de retenter sa chance, fort d’une petite parenthèse fructueuse en N2.
Sous le maillot du CS Gravenchon (Seine-Maritime) d’abord, à Montbrison (Loire) ensuite, Rosaire Malonga s’est donné les moyens de réapparaître dans les radars de la N1.
Dans le Forez, lors de l’exercice écoulé, il a crevé l’écran (16 points, 4,8 rebonds, 4,4 passes décisives et 16,7 d’évaluation). « On visait le top 5 de notre poule et on a fini troisième ex aequo, malgré les blessures et les pépins physiques, précise le natif de Melun. C’était une bonne saison, tant sur le plan individuel que collectif. »
Le point d’orgue fut cette finale du Trophée Coupe de France, perdue à Bercy face à… Mulhouse/Pfastatt (93-82, a.p.), le 10 mai dernier. « La défaite est amère, mais on n’était pas forcément favori, rappelle le néo-Kaysersbergeois. Même si ça fait un peu mal, cela reste une belle expérience. Jouer dans une salle de 15 000 places, c’est toujours cool. En plus, je suis de Paris, donc ma famille et mes proches étaient présents. J’étais plus excité que sous pression. Pour moi, ce n’était que du bonheur. Le meilleur souvenir de ma carrière… »
« Je suis un bosseur »
S’il considère que « les équipes du haut de tableau », en N2, peuvent « rivaliser avec celles du bas de classement » de N1, le meneur francilien piaffe d’impatience à l’idée de réintégrer un championnat considéré par beaucoup comme semi-professionnel, pour ne pas dire plus.
Toujours « un peu perdu », lorsqu’on lui demande de se décrire, le nouveau dépositaire du jeu de “KB” finit par se lancer : « Mes points forts ? Je dirais ma défense, mon shoot à trois points, mon agressivité vers le cercle… Je suis assez athlétique également. »
De fait, l’ex-espoir de Boulogne-sur-Mer – qui a développé ses fondamentaux au Mée-sur-Seine (N3), non loin du domicile familial, durant son adolescence – a tapé dans l’œil de Fabien Drago, l’entraîneur du KABCA.
« Le coach apprécie mon profil, il a confiance en moi, note la recrue. Je l’ai senti motivé et très ambitieux. Et s’il souhaite que je m’améliore dans certains domaines, pas de souci, je suis un bosseur. »
Rosaire Malonga promet, enfin, de débarquer dans le Haut-Rhin avec un « sourire » contagieux. « J’aime bien rigoler », lance-t-il à l’adresse de ceux qui ne le connaissent pas encore.
Du club en revanche, il ne sait pas grand-chose, si ce n’est qu’il va y rejoindre Elson Mendy – « contre qui j’ai joué avec Chartres, quand il était à Souffelweyersheim » – et « un Lituanien (Karolis Brusokas) » dont il a croisé la route lors des derbies normands Gravenchon – Cherbourg. « On m’a aussi raconté que le public était chaleureux et qu’il poussait pendant tout le match », souffle-t-il.
Ce n’est effectivement pas une légende. Rosaire Malonga aura tout le temps de s’en rendre compte…
Source : DNA, Amaury Prieur (https://c.dna.fr/sports/2019/05/31/malonga-retente-sa-chance), Photo: BC Montbrison/Jean-Marc Laloux