Toujours privé de deux éléments majeurs (Acker et Malonga), Kaysersberg a rendu les armes, hier soir, face à un promu Pont-de-Chéruy mieux outillé, tout simplement (69-79).
La salle Théo-Faller, un chaudron inviolable ? Cette réputation justifiée en N2 avait déjà pris un coup pour la première saison du KABCA en N1. En ce mois de septembre, elle n’est plus qu’un lointain souvenir. Trois matches et déjà trois défaites contre Nancy en Coupe de France, Rueil en ouverture du championnat et Pont-de-Chéruy hier soir.
Si, face aux Franciliens, le revers après prolongation était amer, contre le promu isérois, la sanction est la conséquence logique d’un début de match raté. Amputés de deux éléments majeurs – l’intérieur David Acker et le meneur Rosaire Malonga -, les Alsaciens ont affronté une équipe bien plus homogène et dont les rotations les ont empêchés de souffler. Et ils ont eu toutes les peines du monde à trouver des solutions en attaque face à la pression défensive constante qui leur était imposée.
À sens unique
Le premier quart-temps a d’ailleurs été à sens unique. Dépassé, « KB » a tout de suite été dans le dur (0-6, 2e ; 4-19, 7e ). Pont-de-Chéruy, capable de marquer plus de 100 points à Feurs, annonçait la couleur avec un Booth intenable en chef de file. Sans être rédhibitoire, l’écart était déjà conséquent (10-26, 10e ). Et la maladresse kaysersbergeoise, notamment sur la ligne de réparation, ne permettait pas d’entrevoir une solution au problème isérois. Avec moins de 25% de réussite au shoot au mitan des débats (29-45, 20e ), l’affaire était mal engagée.
Pour autant, Kaysersberg n’a jamais lâché le morceau. Et a trouvé en Kevin Walter, à la réussite retrouvée derrière l’arc, sa bouée de secours dans le troisième quart. Incapable de tuer le match, Pont-de-Chéruy s’est exposé à un retour haut-rhinois. Un premier rapproché (46-57, 27e ) a été gâché par la deuxième antisportive de Tarris. Et lorsque Days a conclu son interception sous le panier, l’idée d’un come-back redevenait crédible (57-65, 32e ).
Mais la doublette Pellin-Booth, bien relayée par Gaudoux, inscrivait deux ‘‘buzzer beater’’ cruciaux. Le KABCA n’a pas manqué de générosité, mais de constance pour chercher son premier succès domestique malgré un dernier baroud d’honneur (64-71, 37e ; 69-73, 39e ). Il lui faudra relever la tête au GET Vosges vendredi prochain.
Source : L’Alsace, Julien-Thomas Will (DNA)