Une équipe de Kaysersberg rassérénée par sa victoire au Centre Fédéral accueille ce soir (20 h) Pont-de-Chéruy. Pour s’imposer, « KB » compte notamment sur le métier de Jonathan Godin, aux responsabilités accrues en l’absence de son alter ego au poste de meneur.
À l’image de ses coéquipiers, Jonathan Godin est revenu soulagé par la large victoire (90-61) de ce mardi au Centre Fédéral. « C’était une bonne chose de gagner ce match après notre défaite à domicile contre Rueil. C’était important de faire le travail correctement. Même si c’est le Centre Fédéral et qu’ils sont jeunes, il faut quand même aller gagner là-bas. Tout le monde a pu s’exprimer et il n’y a pas eu de blessure. »
L’essentiel étant acquis, le meneur de jeu et ses coéquipiers ont pu rapidement se tourner vers la rencontre de ce soir (20 h) face à Pont-de-Chéruy. Un adversaire a priori d’un autre calibre car les Isérois sont pour l’heure impressionnants. Ils ont écrasé Feurs chez lui (101-62) avant d’enchaîner avec un difficile succès face à Avignon (79-73). C’est donc une équipe en pleine confiance qui effectue le déplacement salle Faller. « C’est clair que c’est un autre calibre » indique l’ancien Mulhousien. « C’est une formation forte en défense, avec des joueurs d’expérience, qui a pas mal changé son effectif. C’est un promu, mais une grosse équipe quand même. On ne peut pas se dire que parce qu’ils viennent de monter, c’est un match facile. » Pour s’imposer, « KB » va devoir tirer des leçons de ce qui lui a manqué il y a huit jours face à Rueil. « Dans l’ensemble, on a été bien défensivement et on a fait une belle première mi-temps en attaque. Après, on a péché sur la fin de match par manque de fraîcheur. On n’a pas marqué pendant cinq minutes avant la prolongation. Ça fait mal. Il faut qu’on reste sur les mêmes bases défensives, en soignant les pertes de balle et le repli. On avait aussi été très maladroits. Notre adresse est essentielle, mais on ne doit pas dépendre que d’elle non plus. Contre Rueil, on a abusé du shoot à 3 points et pas assez servi nos intérieurs. Quand on est en manque d’adresse et que ça défend dur en face, il faut mettre plus d’alternance dans notre jeu. »
« Ce n’est pas de chance »
La blessure de Malonga a également été préjudiciable en fin de rencontre. Et ce coup dur va renforcer le rôle de Jonathan Godin. « C’est compliqué pour nous avec David Acker et Rosaire blessés. L’absence de deux joueurs majeurs influe sur les rotations. Il faut qu’on se donne un peu plus chacun, que les jeunes montrent leur envie, leur vitesse. Pour ma part, j’essaye d’apporter le maximum. Contre Rueil, j’ai manqué de lucidité sur la fin de match. J’aurais aimé apporter un peu plus pour qu’on gagne. »
Au KABCA, le poste de meneur semble être frappé par une certaine malédiction depuis le départ en cours de saison dernière de Berquier et déjà de sérieuses blessures pour Buttner et Godin. Le premier avait manqué pratiquement la moitié de la saison et le deuxième n’avait joué que le premier et le dernier match de la 2e phase du championnat. Cette année, le Strasbourgeois de naissance a déjà manqué une partie de la préparation en raison d’une contracture. « Je n’ai plus de douleurs et je suis bien en ce moment », indique le meneur qui se veut fataliste sur la série noire du poste à « KB » : C’est comme ça, ça arrive. Ce n’est pas de chance. »
Une chose est sûre : à 37 ans, Jonathan Godin va une nouvelle fois tout donner pour aider les siens à remporter un premier succès à domicile : « C’est clairement un match qu’on doit gagner. Les rencontres à domicile sont très importantes et on en a déjà perdu une. Il va falloir qu’on joue sérieusement, à fond pendant 40 minutes, et qu’on prenne ce match. De toute façon, pour l’instant, on n’a pas le choix. »
Source : L’Alsace, Guy Thomann
