Diagne, ça les gagne

En sortie de banc, il a été étincelant. Amadou Diagne a entraîné le KABCA dans son sillage face à Orchies. Avec, au bout, la première victoire de la saison à domicile.

Dans les highlights de ce Kaysersberg – Orchies, retour sur le deuxième quart-temps. Amadou Diagne au contre (2). Amadou Diagne à la finition (7 points). Amadou Diagne au rebond (5). Amadou Diagne à l’interception (1). Amadou Diagne aux lancers (2 fautes provoquées).

L’ailier fort a sonné la révolte des siens alors que la rencontre était mal emmanchée après les dix premières minutes (18-26), comme c’était déjà le cas face à Pont-de-Chéruy quinze jours plus tôt. Le 8-0 qui a permis au KABCA de revenir à hauteur et de changer la physionomie de la rencontre lui doit beaucoup.

« Amener mon punch en sortie de banc, c’est mon job depuis trois ans ici »

« Comme on est en effectif réduit, on s’adapte à notre adversaire. Ça prend toujours un peu de temps, souligne le basketteur de 30 ans. Il fallait trouver cette petite étincelle. J’ai essayé d’amener mon punch en sortie de banc. C’est mon job depuis trois ans ici. »

Avec son double-mètre (2,03 m), il a notamment apporté de la dissuasion en haute altitude dans la peinture. Et limité les deuxièmes chances orchésiennes (9 rebonds défensifs). Exactement ce que lui avait demandé son coach.

« D’un temps faible, il en a fait un temps fort. C’est notre facteur X en première mi-temps, reconnaît Fabien Drago. Il y a plusieurs façons d’apporter quelque chose. Aux remplaçants, je leur demande un sursaut d’agressivité, de la dureté en défense avant de shooter. »

Son excellent passage dans le deuxième quart a remobilisé le KABCA. La fougue de Diagne a gagné ses coéquipiers au point de claquer un 18-5 du plus bel effet. Déjà à son avantage durant 20 minutes à GET Vosges lors de la 4e  journée, l’intérieur a cette fois-ci su imprimer sa marque sur la durée. Deuxième meilleure évaluation (19) de “KB”, derrière Jonathan Godin, il a sans aucun doute disputé son meilleur match de N1 en 2019-2020.

« C’est ma onzième saison pro. Apporter de l’impact, c’est devenu ma marque de fabrique. J’essaie aussi de canaliser mon énergie pour gagner en efficacité au shoot. On aurait pu s’écrouler mais on a su réagir même si Orchies a resserré les boulons après la pause », analyse celui qui est reparti pour un quatrième exercice dans le Haut-Rhin.

Au cours d’une opposition toujours plus âpre, les 30 minutes d’Amadou Diagne passées sur le parquet ont soulagé les siens. Même si les fautes sont tombées comme à Gravelotte lors du dernier quart (4). « Il fallait répondre dans l’engagement », souligne-t-il.

C’est donc du banc, qu’il a rejoint à une trentaine de secondes de la fin, qu’il a vécu l’incroyable retournement de situation, le primé de Laurian Tarris et la victoire en prolongation.

« Pour moi, quand je sors, je crois que c’est mort. J’étais frustré mais les gars ont fait le job, sourit Diagne. Quand on galère et qu’on gagne un match comme ça, on s’en souvient longtemps. Mais ce n’est pas encore un match référence, on doit être plus adroit (46,7 %). »

Sur le plan individuel, on n’est pourtant pas loin du match référence. Et le meilleur est sans doute à venir. « Amadou est un électron libre. Il a besoin d’une certaine liberté qu’on ne peut pas lui garantir en ce moment en raison des blessures (Malonga et Acker) , explique Fabien Drago. Quand on sera au complet, il pourra donner sa pleine mesure. Ce soir (samedi) , il a quand même marqué des points. »

Comme Kaysersberg qui avait grandement besoin de ce premier succès domestique pour se « donner un peu d’air ».

Source : DNA, Julien-Thomas Will

 

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