Pot de terre contre pot de fer ? Une fois de plus, et comme souvent, Kaysersberg ne sera pas favori ce soir (20 h) d’un match de N1, cette fois face à Chartres, qui a entamé le championnat en mode rouleau compresseur. Reste l’espoir d’un exploit toujours possible…
Face à Chartres, qui joue pour l’instant le rôle de l’ogre du championnat avec ses 6 victoires en 6 matches, le Petit Poucet Kaysersberg a-t-il une chance d’imiter le héros du conte de Perrault, d’enfiler des bottes de 7 lieues et terrasser le leader ? A priori très peu, s’il faut en croire le pedigree des deux équipes. « Ils ont tout gagné, avec déjà 3 victoires à l’extérieur, et se sont encore renforcés récemment avec l’arrivée de Bosc », indique Fabien Drago. « C’est une équipe qui vient de Pro B, taillée pour les premiers rôles, avec une grande profondeur de banc. »
Pas grand-chose à voir donc avec « KB » qui de son côté, depuis qu’il doit composer avec ses deux blessés longue durée, n’a comme objectif que d’éviter une des quatre dernières places synonyme de play-down à la fin de la saison régulière. « On n’a pas de pression depuis qu’on joue sans Rosaire (Malonga) et David (Acker) », insiste l’entraîneur du KABCA. « La pression deviendra réelle et palpable sur le match de Feurs la semaine prochaine. La priorité reste de gagner ces matches-là contre des rivaux directs. Cette semaine, la seule recherche, c’est de créer l’exploit, de mettre de l’énergie plus qu’en face. Les joueurs cadres devront de nouveau prendre beaucoup de temps de jeu et résister le plus longtemps possible. On sait que tout est possible à KB, mais ça va être compliqué. »
«Petit recadrage»
Manque de rotations oblige, la méthode utilisée par le technicien haut-rhinois ne devrait pas changer énormément : « On va jouer comme d’habitude et démarrer avec les 6-7 joueurs-clés et probablement, à un moment donné, on tentera le pari d’ouvrir le banc sur les jeunes, s’ils ne font pas trop d’erreurs. J’ai fait un petit recadrage cette semaine parce qu’à Saint-Vallier, ils ont eu tendance à jouer un peu comme s’ils étaient en équipe 2, avec des responsabilités, en prenant des tirs alors qu’il reste 15 secondes d’attaque et qu’on n’est qu’à 2 ou 3 points de l’adversaire. Les jeunes doivent se ranger dans ce cadre, apporter ce qu’on leur demande et ne pas sortir des limites qu’on leur a fixées. »
Cela étant dit, quand le fossé avec l’adversaire paraît aussi important sur le papier au départ, il faut que chacun soit au maximum de ses possibilités et que l’équipe ne connaisse aucune baisse de concentration durant 40 minutes. « De toute façon, la même vérité que l’an passé ressurgit depuis le début de saison. Il est évident que tout commence dès la première minute : l’intensité, le rythme, la dureté. Si tu te loupes en début de partie, tu ne reviens plus contre des équipes taillées comme Chartres. Un match que tu peux avoir une chance de gagner, c’est un match que tu maîtrises et où tu exploites au maximum tes temps forts. Le moindre signe de faiblesse est fatal. »
Pour envisager une issue favorable, « KB » va tenter de s’inspirer de ce qu’il a réussi contre Orchies, même si Chartres semble être encore un cran au-dessus des Nordistes : « Je ne sais pas à quelle valeur situer Orchies. Mais cette victoire reste une référence parce qu’on s’est battus, qu’on n’a pas lâché et qu’on a été récompensés. On a un 5 de base et 7 joueurs qui n’ont rien à envier à personne. Si ça marche avec nos repères, notre public, l’ambiance, le mental ça peut le faire… »
Source : L’Alsace, Guy Thomann