Fabien Drago y croit dur comme fer

Une 12e place au classement, deux petites victoires en 10 rencontres, des défaites contre les rivaux directs pour le maintien que sont Feurs et Besançon. C’est peu dire que Kaysersberg va mal et que tous les voyants sont au rouge.

Mais Fabien Drago, son entraîneur, reste persuadé que son équipe va s’en sortir, comme elle l’a fait la saison dernière. Il estime même que les choses se présentent moins mal qu’à l’époque. « Depuis mardi, notre situation ne s’est pas améliorée, mais elle n’a pas bougé. Pour l’instant, il y a toujours un moment où la machine s’enraye et nous fait perdre. Mais ça n’a rien à voir avec la saison dernière. L’an passé, l’effectif était à la ramasse, on était à la rue et on ne réussissait rien. Il y avait de l’inquiétude. Cette année, c’est plus de la frustration, j’ai totalement confiance en ce groupe. »

Une réussite aux lancers francs défaillante

Pourtant, on pouvait penser que la défaite de mardi à Besançon avait fait d’autant plus mal qu’elle obéissait à un schéma désormais tristement classique des matchs des Haut-Rhinois. Ceux-ci font des efforts méritoires pour se mettre en posture de l’emporter, et finissent immanquablement par céder en fin de rencontre. C’est un peu le rocher de Sisyphe revisité façon basket. « Il nous manque une rotation extérieure, et on souffre dans les montées de balles et la gestion des fins de match. Mais on n’est pas archidominés à l’intérieur. Les mecs se battent, Laurian (Tarris), Amadou (Diagne) ou Colton (Weisbrod) ont beaucoup de mérite et prennent des rebonds. »

Il est vrai qu’il ne manque souvent pas grand-chose et que certains secteurs de jeu sont très pénalisants. « Je suis persuadé qu’avec un niveau digne de la N1 aux lancers francs, on aurait quelques victoires de plus. Quand on a pris Karolis (Brusokas), on savait qu’il avait des lacunes dans ce domaine, et il travaille pour s’améliorer. Mais les autres doivent mettre un coup de reins pour améliorer cette statistique qui nous coûte cher. » On a aussi beaucoup répété que « B n’était pas verni avec la blessure de deux joueurs majeurs. Le problème, c’est qu’on ne voit pas pour l’instant ce qui pourrait modifier la trajectoire d’un KABCA en chute libre tant qu’ils ne seront pas de retour. Et à la question « B a-t-il le niveau de la Nationale 1 quand il n’est pas au complet, les résultats pourraient inciter à répondre par la négative. Là encore, Drago prend le pari du contre-pied. « Ce groupe montre régulièrement qu’il a le niveau. On a fait bonne impression sur 80 % des matchs. Quand on perd des matchs de seulement 3, 4 ou 5 points, c’est que vos joueurs montrent les qualités que le niveau exige. Rosaire (Malonga) devrait reprendre la semaine prochaine, et pour David (Acker), on espère que ce sera dans trois semaines.

En attendant, au classement, l’écart se creuse avec la 10e place, la dernière qui permet d’éviter les play-down. Là aussi, l’entraîneur développe ses arguments « e classement et les résultats des autres équipes ne m’intéressent pas. Pour l’instant, nous avons rencontré tous nos adversaires sans nos blessés. On fera le point en fin de saison et alors on verra. Mon équipe fera encore parler d’elle, et je pense qu’elle me donnera raison. On continue à progresser, alors pourquoi pas ce week-end

Reste qu’il serait assez cocasse que pour entamer son redressement, un Kaysersberg mal en point commence par se moquer de La Charité…

Source : L’Alsace, Guy Thomann

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