Sévèrement battu le week-end dernier à Feurs, Kaysersberg est en quête de rachat. Pas évident ce soir (20 h) face à Avignon-Le Pontet, auteur d’un excellent début de saison et qui pointe au 4e rang de la Nationale 1.
Moins dix-huit (66-84) à Feurs, un adversaire qui avait perdu ses sept premières rencontres : voilà une gifle qui peut laisser des traces. « C’est sûr, on peut appeler ça un coup dur ou un électrochoc. Ce n’était pas notre meilleur match de l’année, avoue Fabien Drago. Et surtout la manière n’était pas au rendez-vous. C’était notre prestation la moins aboutie. »
Reste à savoir si le camouflet va laisser des traces et combien de temps. L’entraîneur de Kaysersberg espère bien évidemment que non. « L’équipe est évidemment touchée, au sens ‘‘concernée’’, par ce qui s’est passé. Elle a travaillé, réagi à tout ce qui était demandé pendant les séances. Les joueurs sont conscients de ce qu’ils ont fait et ont hâte de se racheter. »
Aucune volonté, donc, chez le technicien de remonter les bretelles d’une équipe en laquelle il continue de croire dur comme fer. « J’ai confiance en ce groupe. On a des mecs travailleurs. Il faut maintenant être capable de reproduire en match ce qu’on fait à l’entraînement. C’est le plus difficile. Il y a une cohésion, même si on n’est pas assez performant. Quand cette équipe commencera à avoir le goût du sang dans la bouche, on aura fait une bonne part du chemin, et les points vont s’engranger. »
« On a besoin de points »
Le plus tôt serait évidemment le mieux. Et pourquoi pas dès ce soir (20 h) face à Avignon-Le Pontet, imagine un Drago qui n’oublie pas que son équipe va affronter un adversaire en pleine confiance. « Avignon va vouloir faire un coup, comme il en a réussi un la semaine dernière au GET Vosges (victoire 73-67). Ils vont arriver à bloc. C’est une équipe repêchée tardivement, mais qui fonctionne bien avec les joueurs qu’ils ont gardés et ceux qui ont complété l’effectif. C’est une formation agressive, qui défend bien, avec beaucoup de joueurs capables de scorer. »
Qu’importe, « KB » n’a plus de temps à perdre. Il lui faut des victoires s’il ne veut pas s’enfoncer dans les quatre dernières places synonymes de play-downs. « O n a besoin de points. Il faut gagner avec les armes que l’on a, que chacun apporte là où il est le meilleur. Il faut qu’on soit une équipe, qu’on fasse bloc à cinq en défense, et qu’on soit aussi unis et cohérents en attaque par rapport à ce qu’on va proposer. Il ne faudra pas vouloir sauver l’équipe individuellement. »
Le court intermède Mike Joseph étant terminé, « KB » va reprendre avec le groupe qui joue pratiquement depuis le début de la saison. Et peut-être y ajouter Guillaume Beyl, dont le métier pourrait être utile si jamais, comme le dit son entraîneur, « on a une fin de match intéressante et disputée ».
Source : L’Alsace, Guy Thomann