La valeur ajoutée Acker

S’il faut retenir un élément positif de la défaite concédée par Kaysersberg samedi face à GET Vosges (79-86), ce sera le retour prometteur sur les parquets de David Acker. L’intérieur constituera un vrai argument supplémentaire pour « KB » au moment de disputer les play-downs.

Kaysersberg est au niveau de cette Nationale 1, mais n’est jamais au complet et finit (presque) toujours par s’incliner à la fin. On pourrait résumer ainsi en une phrase le déroulé de la première partie de saison du KABCA. Mais ce serait d’autant plus abusivement réducteur qu’il s’en est passé, des choses, samedi soir salle Faller !

Songez qu’à la 26e , « KB » menait face au GET Vosges 54-37 avec la balle en mains avant de finir les 14 dernières minutes en encaissant 49 points pour n’en rendre que 25, incapable soudain d’endiguer une déferlante vosgienne dévastatrice. Une chose est sûre : cette défaite (79-86) ne sera pas à porter au débit de Colton Weisbrod, « coupé » par le club dans la semaine. « Colton et le club ont apparemment trouvé un accord, il ne fait plus partie de l’effectif » seront les seules explications fournies par Fabien Drago. Pour la pertinence du recrutement et la gestion de l’Américain, arrivé blessé, on repassera au moment des bilans de fin de saison, en espérant que tout se termine bien.

« C’est de notre faute »

Ce revers n’est pas non plus le fait, et c’est la nouvelle réjouissante de la soirée, de David Acker, qui n’était plus réapparu sur les parquets depuis un match de préparation contre Gries et dont la dernière sortie officielle datait d’il y a presque… six mois. « J’avais envie de faire un bon match et qu’on gagne, tout simplement. Là, je suis encore dans la défaite, je suis dégoûté », pestait l’intérieur à la fin de la rencontre. « C’est de notre faute, on a lâché prise pendant trois ou quatre minutes et ça nous a coûté très cher. On a eu une baisse de mental, de moral, un coup de fatigue, le syndrome de l’équipe qui ne gagne pas. On perd un peu contre nous-mêmes et il y a forcément une grosse frustration. Ça va se rajouter aux six ou sept matches qu’on aurait déjà dû prendre. »

Si le compétiteur rageait évidemment d’avoir laissé filer les points de la victoire, le sportif de haut niveau avait tout de même pour lui quelques motifs de satisfaction. Pour son retour, l’intérieur a tout de suite montré qu’il avait faim de ballons.

Aligné dans le 5 de base, le Strasbourgeois a démarré pied au plancher : une claquette au bout de 24 secondes, un lay-up sur pénétration après 55 secondes pour les 4 premiers points de son équipe, complétés par un tir primé, un rebond et un contre pour un total de 7 points et 8 minutes de jeu dans un premier quart-temps presque parfait. «J’étais content de jouer, je n’avais pas trop la pression, j’étais plus dans l’excitation et dans l’envie de bien faire. En plus, je mets mes deux premiers paniers, il n’y a rien de mieux pour se mettre en confiance. »

« Plus la même fraîcheur »

La suite sera forcément moins brillante pour un garçon en manque de compétition et qui finira par plier en fin de partie, à l’image de son équipe, sous les coups de boutoir d’un GET Vosges très agressif. « Ce qui m’a étonné, c’est que je me suis senti dans une bonne forme physique pendant les trois premiers quart-temps. Mais j’avoue que dans les trois-quatre dernières minutes, là où c’est le plus important, je n’avais plus la même fraîcheur, même si c’est logique et si j’ai continué à tout donner. »

Cela dit, le retour à deux intérieurs a déjà commencé à changer la vie de « KB » Si David Acker a terminé avec 13 points, 4 rebonds, 3 contres et 5 fautes provoquées, il n’a pas tari d’éloges à l’égard de son coéquipier Brusokas, auteur d’un énorme match avec 12 points et 14 rebonds. « C est un plaisir de jouer avec Karolis, qui est un battant qui va tout le temps au charbon. Quand tu es fatigué et que tu le vois sauter et prendre un rebond, ça te remet un coup de fraîcheur. »

Ce retour va en tout cas donner des armes supplémentaires au KABCA dans l’optique de play-downs désormais inéluctables : « On a une grosse malchance depuis le début de la saison avec beaucoup de facteurs négatifs en corrélation. Mais on va lever la tête et repartir au travail. On va prendre tous les matches pour être bons et gagner, mais il y aura des rendez-vous plus importants que d’autres et clairement, c’est Feurs et Besançon qui sont dans le collimateur et qu’il ne faudra absolument pas rater. Je suis quand même assez confiant et j’y crois. »

Source : L’Alsace, Guy Thomann

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