Comme au match aller, le 23 novembre dernier, le Mulhouse Pfastatt BA a battu le Kaysersberg ABCA sur un écart de 21 points, hier après-midi au Palais des sports (94-73).
Sachant désormais à quoi s’attendre pour la suite de la saison, et disputant là un match sans enjeu, si ce n’est celui de remporter un derby, les joueurs du Mulhouse Pfastatt BA et du Kaysersberg ABCA ont évolué sans pression, hier après-midi au Palais des sports, d’ores et déjà concentrés sur leurs prochains objectifs – les play-offs pour les premiers, le maintien pour les seconds. Et comme à l’aller, les protégés de Jean-Luc Monschau ont battu ceux de Fabien Drago sur un écart de 21 points (94-73, 68-89 le 23 novembre dernier).
Un premier quart-temps à sens unique
Peut-être parce qu’ils n’ont rien à perdre dans l’histoire, les joueurs locaux entament la rencontre pied au plancher. Tout de suite dans le rythme et à l’aise des deux côtés du terrain, ils ne tardent pas à prendre le contrôle de la situation une fois le problème Govindy réglé. L’imposant pivot visiteur a en effet marqué les six premiers points de son équipe (5-6 à la 3e) avant que le MPBA ne trouve les solutions pour l’empêcher de continuer à aligner les paniers dans la raquette.
Bien en place en défense, l’équipe de la cité du Bollwerk, par ailleurs adroite aux lancers francs (7/7 contre 0/4) et rigoureuse dans la gestion de la balle (3 pertes contre 6), pose les jalons de son futur succès dans un premier quart-temps à sens unique. Le KABCA, lui, a le plus grand mal à trouver ses marques et compte dix longueurs de retard à l’issue de ces dix minutes de jeu (25-15). « Beaucoup de joueurs souffrent de petits bobos divers et ont passé du temps entre les mains du kiné. Du coup, ils n’ont pu s’échauffer qu’une vingtaine de minutes », déplorait Fabien Drago, privé pour l’occasion de Jonathan Godin et Rosaire Malonga, blessés, et qui avait décidé de laisser Laurian Tarris sur le banc.
Guillaume Boucard et ses coéquipiers vont ensuite conserver une avance d’une dizaine de points lors du deuxième acte (27-15, 11e , 29-17, 12e , 32-26, 14e , 46-35, 20e ), avant de creuser un peu plus l’écart dans le troisième (63-46, 27e , 65-48, 28e ). L’ailier n’est pas étranger à cette réussite : il a déjà 18 points à son actif à l’issue de la première période (7/10, dont 2/2 derrière l’arc) et en marquera encore 10 lors de la seconde, Ted Lissossi ne parvenant pas à le stopper comme il l’avait fait à l’aller – le Franco-Canadien avait alors dû se contenter de six points.
S’il n’a pas pu compter sur certains de ses cadres, Fabien Drago a en revanche eu la satisfaction de voir les jeunes Hugo Bourblanc et Arthur Buttner – 25 points à eux deux, auxquels s’ajoutent les 14 de Melvyn Govindy, à peine plus âgé qu’eux – prendre leurs responsabilités et tenir la baraque du haut de leurs 19 ans.
« Assez fier de l’écart final »
Les vignerons tenteront bien de réagir, de revenir dans la partie, mais n’y parviendront jamais, malgré une certaine réussite à trois points (8 contre 4), et lâcheront prise dans la dernière ligne droite (90-68 et 92-70, 40e , plus gros écart). En face, les joueurs locaux ont tout simplement été plus efficaces.
« Nous n’avons jamais marqué moins de 21 points par quart-temps, alors qu’eux n’en ont jamais marqué plus de 20 », résumait Jean-Luc Monschau, ravi de cette victoire, la 12e depuis le début du championnat. « Je suis assez fier de l’écart final car le KABCA aligne une équipe solide, avec l’un des secteurs intérieurs les plus denses de la N1, et devrait en toute logique décrocher son maintien », soulignait-il.
« Nous avons fait ce que nous avons pu, mais nous ne pouvions pas lutter et contre des adversaires dominateurs et contre des arbitres qui nous ont beaucoup sanctionnés (26 fautes contre 16) », commentait de son côté Fabien Drago. « Aujourd’hui, nous sommes de toute façon focalisés sur les play-downs. »