Pas d’enjeu immédiat pour Kaysersberg ce samedi (20 h) face à La Charité, mais une volonté d’enclencher une dynamique de victoires après le succès face à Besançon. Sans doute le meilleur moyen de préparer des play-downs que le KABCA n’abordera pas en position de force.
La victoire face à Besançon de mardi (81-67) a fait un bien fou à Kaysersberg. Elle a permis à chacun de quitter la salle Faller sereinement, ce qui n’était plus arrivé depuis bien longtemps.
« C’est fou parce que quand tu perds tout le temps, rien ne va et il te manque toujours le petit rien qui fait basculer les évènements en ta faveur, témoignait David Acker après ce succès tant attendu. Alors que quand tu es en réussite, tu joues de la même façon et tu gagnes ! » Amadou Diagne savourait également : « Même si je ne dirais pas qu’on a retrouvé la confiance à 100 %, c’est évidemment très bon pour le moral. Se dire qu’on arrive à jouer un match et à le gagner, ça fait du bien pour l’estime de soi. On est des basketteurs, on joue depuis tout petit et on se dit qu’on n’est pas fini en tant que joueurs ! » Et l’ailier fort du KABCA d’enchaîner en évoquant la venue de La Charité ce samedi (20h), sans réel enjeu mathématique : « Vu la situation dans laquelle on est, chaque match est important. On va essayer de maîtriser ce qu’on peut maîtriser et tenter d’en prendre le plus possible avant les play-downs. »
Problème : il y a peu de chances que La Charité se présente en victime expiatoire. Les joueurs de la Nièvre sont toujours à la lutte pour une place en play-offs de montée et ont tout intérêt à s’imposer dans le Haut-Rhin. Les progrès entrevus contre Besançon dans la combativité et le secteur défensif seront donc indispensables aux Vignerons pour espérer l’emporter face à une formation qui s’est déjà imposée à cinq reprises à l’extérieur cette saison, et qui est sûre de sa force offensive, elle qui avait passé… 111 points aux joueurs de Fabien Drago à l’aller.
« Il ne faut pas qu’on se trompe de combat »
« Mardi, on a défendu pendant 40 minutes et pas 35 ou 38 comme ça nous est arrivé, reprend Diagne. On a eu la grinta jusqu’au bout, quelque chose qu’on n’avait pas ressenti depuis très longtemps. On a été solides dans la tête. Ça se met tout doucement en place. Il y a des nouveaux joueurs. Il faut du temps pour que chacun prenne sa place. Petit à petit, chacun donne de sa personne. »
Maintenant qu’ils ont retrouvé le goût de la victoire, les Haut-Rhinois ne demandent qu’à garder le cap. « On va continuer à travailler, ne pas s’enflammer, rester sérieux et concentrés, affirme David Acker. Il ne faut pas qu’on se trompe de combat, qu’on prenne les victoires qu’on peut prendre pour préparer au mieux les play-downs. Il faut gérer ces derniers matches de la première phase en les jouant sérieusement. C’est un bon moyen d’évoluer sans pression, d’être plus libres, et une bonne raison de trouver de la confiance collective. Je suis persuadé qu’on est capables de les prendre. »
Pour le rendez-vous de ce soir, le groupe devrait fortement ressembler à celui aligné contre Besançon, sachant que ni Godin, ni Malonga, ni Tarris ne devraient déjà être opérationnels.
Source : L’Alsace, Guy Thomann.
