La 4e victoire de la saison obtenue mardi soir face à Besançon (81-67) permet-elle à Kaysersberg de vraiment croire en son maintien ? Il est encore bien tôt pour l’affirmer, mais en battant les Bisontins, « KB » s’est en tout cas donné le droit de rêver et de disputer une fin de saison à enjeu.
Quatre minutes peuvent-elles changer le destin d’une équipe ? Le raccourci est bien évidemment et volontairement excessif, puisque c’est pendant 40 minutes que Kaysersberg a dû batailler, mais tout de même…
Puisqu’il leur en faudra encore en jouer bien d’autres du même calibre pour rester en N1, les Haut-Rhinois vont dans un premier temps bien graver dans leur mémoire ce temps fort du money-time du quatrième quart-temps lors duquel ils ont infligé à des Bisontins exsangues un 16-0 qui leur a définitivement assuré le gain de la rencontre.
Un événement qui n’est pour l’instant arrivé que trop rarement cette saison et que savourait Hugo Bourblanc : « Cette victoire, il fallait à tout prix qu’on la prenne. Ça faisait un moment qu’elle aurait dû arriver et cette fois, c’était la bonne. On l’a méritée, comme certaines autres fois où ça n’était pas passé loin. Même si on a déjà payé pour savoir qu’un match de basket dure 40 minutes et qu’ils pouvaient remonter au score… Ça nous a enlevé un poids au buzzer final ! Pour une fois, on a eu la réussite de notre côté. Maintenant, il faut qu’on aille chercher d’autres matches. »
« La flamme est toujours allumée »
Le jeune homme de 19 ans a symbolisé avec son alter ego Arthur Buttner cette réussite que « KB » cherchait depuis de longues semaines. Avec 14 points à 4/5, 3 interceptions, 3 rebonds et 4 fautes provoquées, il a notamment relancé son équipe à des moments où elle ne trouvait plus de solutions en attaque. Surtout, Hugo Bourblanc a fait partie de ceux qui n’ont pas subi la pression d’un enjeu qui aurait pu le tétaniser : « Sur le terrain, je suis dans ma bulle, je suis concentré, j’essaye de faire de mon mieux et le moins d’erreurs possible, expliquait-il. Ça fait deux matches que le coach me fait plus confiance, c’est comme ça que je le remercie. »
Au relais d’un secteur extérieur longtemps défaillant (0/6 à 3 points à la pause, 5/17 au total), l’apport des intérieurs s’est lui aussi fait sentir avec 45 rebonds contre 31 à l’adversaire. Et si Karolis Brusokas a été plutôt transparent, David Acker (9 prises et 9 points) et le nouveau venu Melvyn Govindy (12 et 14) ont montré que la solution pourrait bien venir plus souvent à l’avenir de la raquette. Surtout, le KABCA a trouvé le joueur prenant ses responsabilités dans le money-time : au moment où le match se jouait mardi soir, Dovydas Redikas a su insuffler au groupe toute son énergie et sa hargne, sa volonté de ne pas « mourir ».
Cela dit, la situation de Kaysersberg reste bien précaire et il va encore falloir considérablement hausser le niveau de jeu collectif pour se sortir de la sale situation dans laquelle le club s’est mis depuis le mois de septembre.
Mais une défaite contre Besançon aurait rendu la fin de saison bien longue et la situation encore plus tendue qu’avant ces 40 minutes. Cette victoire offre donc un sursis que les Haut-Rhinois vont devoir mettre à profit pour accélérer leur guérison.
Source : L’Alsace / Photo : Laurent Habersetzer