Tourner la page

Sans plus guère d’illusions quant à son maintien en N1 après son gros raté contre Feurs, Kaysersberg ne veut pas pour autant galvauder sa fin de saison. Fabien Drago sera bien sur le banc jusqu’au dénouement de ce périlleux exercice 2019/2020.

Lundi, à l’heure des retrouvailles, certains joueurs ont pu croire qu’une page se tournait à l’échelle du KABCA. Fabien Drago n’était pas sur le parquet. Cela ne signifiait pas pour autant sa mise à l’écart, comme lui-même l’avait suggéré après la défaite contre Feurs (67-76). Non, l’entraîneur haut-rhinois était simplement cloué au lit par une « grosse grippe ».

En pensant à Besançon…

Les joueurs, eux, qui avaient été pris en grippe par une partie du public lors du match capital contre les Foréziens en raison d’un manque manifeste de «niaque», ont été mis face à leurs responsabilités par les dirigeants. Ces derniers ont donc décidé de ne pas opérer de bouleversement au niveau du staff, conscients du travail en commun abattu depuis 17 ans.

« Contre Feurs, ce n’est pas au niveau des stats que l’on perd, mais au niveau de l’engagement. Je n’avais jamais vu un tel degré de renoncement, se désole Fabien Drago. Désormais, les joueurs pas investis seront mis sur la touche, on n’acceptera plus le moindre relâchement. Ce sont des pros, ils sont payés comme tels alors qu’ils se comportent comme des pros. »

Une ligne dure qui n’a pu être tenue plus tôt en raison des multiples blessures, qui ont empoisonné la vie de l’effectif. Mais aujourd’hui, perdu pour perdu, avec 18 défaites au compteur pour 3 maigres succès, “KB” aurait tort de ne pas abattre cette dernière carte.

«Je veux juste redorer l’image du club»

C’est privé de quatre joueurs – Godin (scaphoïde), Tarris (cheville), Buttner (soupçon de pubalgie) et Redikas (cheville mais quand même noté sur la feuille de match) – que les Alsaciens ont rejoint Avignon. Un match pour du beurre au cours duquel il s’agira avant tout « de ne pas se blesser » et de « ménager les organismes ». Avec en tête la réception de Besançon, dès mardi, pour le dernier rendez-vous à enjeux en saison régulière face à un probable compagnon en poule de relégation.

« Vu notre situation, et vu comme on s’est effondré lors des matches qu’il ne fallait pas perdre, on ne va plus parler de maintien, serine le coach des Vignerons. Je veux juste redorer l’image du club avec les joueurs qui ont assez d’orgueil pour me suivre. Ici, on a toujours fonctionné avec l’amour du maillot. »

Une notion qui s’est perdue en chemin cette saison…

Source : DNA, Julien-Thomas Will

Translate »