Kaysersberg en termine ce soir (20 h) avec une pénible phase régulière du championnat qui ne l’a pour l’instant vu remporter que 5 de ses 25 matches. Face à Andrézieux, un 6e succès serait toujours bon à prendre, mais les pensées de chacun sont d’ores et déjà tournées vers les play-down à venir.
On a beau dire que la compétition reste la compétition, le manque d’enjeu a forcément une influence sur la prestation des uns et des autres en cette fin de saison régulière. La motivation reste donc très fluctuante, y compris chez les adversaires des Haut-Rhinois. La rencontre de ce soir (20 h) en est une parfaite illustration et le bilan récent d’Andrézieux-Bouthéon plaide en ce sens. Depuis le succès face à Besançon, qui leur a assuré le maintien en N1, les Foréziens n’ont remporté qu’un seul de leurs six derniers matches. Même si on ne joue jamais pour perdre, il n’y a pas de raison majeure pour que les Rhônalpins, tranquillement calés au milieu de tableau, viennent le couteau entre les dents se dépouiller en terre alsacienne, dans un rendez-vous où ils ne jouent strictement rien.
Quant au KABCA, quel visage va-t-il offrir à ses supporteurs ce soir pour la clôture de cette première partie de championnat ? C’est la principale question qu’on peut se poser à l’amorce de cette 26e journée. Les trois dernières sorties sans enjeu des hommes de Fabien Drago ont en effet été très contrastées avec d’un côté deux larges défaites à l’extérieur, -35 à Avignon et -21 à Mulhouse, et de l’autre une écrasante victoire à domicile, +30 face à La Charité.
« Continuer à gagner à domicile »
En bon capitaine, Kevin Walter a trouvé quelques sources de motivation : « On va essayer de continuer à gagner à domicile où on reste sur deux victoires. C’est important pour la confiance et pour la suite. Lors des play-down, on n’aura de toute façon pas le droit à l’erreur à domicile. Il faut donc qu’on continue à refaire de notre salle un endroit imprenable pour l’adversaire pour arriver aux play-down dans les meilleures dispositions. » D’autant que le public, même s’il n’a pas été souvent à la fête cette saison, ne demande qu’à s’enflammer pour son équipe. Et une prestation du type de celle réalisée face à La Charité-sur-Loire pourrait conforter les Kaysersbergeois dans l’idée qu’ils sont capables de se sortir dans les semaines à venir lors des 8 rendez-vous restants de la situation pour le moins délicate dans laquelle ils se sont mis au fil des mois.
Une autre question se pose : dans une formation durement touchée dans ce domaine depuis le début de la saison, il pourrait ne pas être forcément évident de ne pas songer, au moins inconsciemment, à se prémunir d’une éventuelle blessure. Mais l’ancien Mulhousien balaye cette hypothèse : « Quand tu es sur le terrain, tu n’y penses pas. On va tous jouer à fond et donner le meilleur de nous-mêmes. C’est le meilleur moyen de se prémunir contre une mésaventure de ce genre. »
Cela dit, quelle que soit l’issue et le contenu de la rencontre de ce soir, il sera bien difficile de tirer des conclusions de cette dernière sortie qui ne se jouera pas du tout dans les mêmes conditions mentales que celles qui attendent les joueurs ensuite. Face à Andrézieux, chacun pourra une dernière fois évoluer libéré sans craindre les conséquences d’un tir ou d’une passe ratés. Ce qui ne sera plus le cas à partir de la semaine prochaine. Et à l’issue des 40 minutes, le score final sera certainement moins important que le nom des futurs adversaires et le calendrier de la poule de maintien.
Source : L’Alsace, Guy Thomann.