Zoom sur Lopez, le nouvel arrière-ailier

Après avoir franchi un palier, lors de la saison écoulée, sous le maillot de Besançon Avenir Comtois (N1), Corentin Lopez (23 ans, 1,96 m) entend confirmer sa progression à Kaysersberg. Lorsqu’il prend feu à longue distance, l’arrière-ailier peut vite devenir un poison pour l’adversaire.

Il se décrit, avant toute chose, comme un « shooteur ». Difficile de donner tort à Corentin Lopez, à la lumière des chiffres qu’il a produits durant le dernier exercice (11,5 points et un joli 40 % de réussite à longue distance). Grâce à son coup de poignet, l’extérieur de Besançon Avenir Comtois a régulièrement mis au supplice les défenses, au cours d’une saison brutalement stoppée par la crise sanitaire. Après une première expérience en N1 déjà encourageante, un an plus tôt sous la tunique de Charleville-Mézières (8,3 points par match), le néo-Kaysersbergeois dit avoir « franchi un vrai cap ».

Il préfère être sur le parquet en N1 que de cirer le banc chez les pros

Fabien Drago, l’entraîneur du KABCA, partage le même avis. Et le technicien a visiblement su trouver les mots pour convaincre Corentin Lopez de rallier le Haut-Rhin. « Rien n’est jamais acquis, mais je devrais obtenir du temps de jeu et des responsabilités », synthétise la recrue.

C’est d’ailleurs pour satisfaire ce désir de « s’exprimer sur le terrain » que Corentin Lopez a consenti à évoluer en troisième division, après une courte immersion dans le monde professionnel. Ne voyant pas l’intérêt, « pour un jeune », de « rester assis sur le banc », l’arrière-ailier a quitté Hyères-Toulon sans regret, en 2018, faute de perspectives (huit brèves apparitions en Élite).

Heureux de « vivre de [s]a passion », il s’efforce aujourd’hui « d’enrichir [s]on panel », en travaillant notamment son « agressivité vers le cercle ». Sans savoir « de quoi demain sera fait », le fils d’Anthony Lopez – ailier fort de Pro A (Dijon, Besançon, Toulouse) dans les années 90 – reste animé par l’envie « d’aller le plus loin possible ». Cette ambition le guide depuis ses premiers dribbles, « à 9 ou 10 ans », du côté de La Rochelle, où il a grandi. Après avoir testé « le judo, le foot et le hand », le jeune Corentin a vite compris que le basket était fait pour lui. Déjà réputé pour son tir, mais aussi pour son « QI basket », le Charentais a rapidement intégré le centre de formation de Poitiers, « avec un an d’avance », et a ensuite rejoint les espoirs de Cholet. Dans les Mauges, il a notamment « côtoyé Melvyn Govindy », l’actuel pivot du KABCA. Cette connexion pourrait faciliter son intégration dans le groupe vigneron. « J’ai une réelle capacité à me fondre dans un collectif », précise-t-il.

« Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas forcément »

En attendant de débarquer en Alsace – « Ma copine et moi sommes à la recherche d’un logement sur Colmar » –, le renfort de ‘‘KB’’ s’est « remis au travail avec un coach sportif à Besançon ». Ses priorités : « La force et l’explosivité, deux qualités appréciables sur le parquet » « Je déteste perdre », prévient-il encore.

Corentin Lopez n’a pas été refroidi par le dernier exercice pénible de Kaysersberg, sous la menace d’une relégation lorsque le championnat a été arrêté. « Je suis quelqu’un de très optimiste et positif, insiste-t-il. Il y a, au sein de l’effectif, un mélange entre expérience et jeunesse qui me semble intéressant. Pour l’instant, j’y crois. Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas forcément. »

Et de conclure : « Je suis impatient de découvrir le public et excité de relever ce nouveau challenge. Je donnerai tout pour qu’on décroche le plus de victoires possible. »

Avec autant de bonnes intentions, le garçon pourrait être rapidement adopté par les supporters de la salle Théo-Faller.

Source : DNA, Amaury Prieur. Photo : L’Est Républicain /Arnaud CASTAGNÉ

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