Les 3 coups et pourquoi pas un coup à jouer ?

On espère une salle Faller bien garnie pour le coup d’envoi officiel de la saison et ce 64e de finale de coupe de France. Et à vrai dire, l’affiche devrait faire saliver les candidats spectateurs, avec la venue d’un club de pro B, Lille. L’occasion pour le KABCA de lutter, se faire plaisir, procéder aux derniers ajustements (et pourquoi pas, de réaliser un exploit) avant de s’attaquer au véritable objectif de la semaine, Lyon en championnat dès vendredi.

Lille est donc le premier visiteur de la saison 2 021- 2 022 pour un tour de coupe qui a réservé par le passé quelques soirées mémorables aux supporteurs de « KB ». Un nouveau coup d’éclat serait évidemment le bienvenu, mais l’essentiel de ces 40 minutes est ailleurs. L’objectif majeur de cette semaine, insistons là-dessus, reste évidemment le match de championnat contre Lyon vendredi. Face à des Nordistes qui ont fini 9e la saison dernière en pro B, il s’agira donc avant tout de continuer à travailler pour d’une part encore améliorer ce qui fonctionne déjà bien, et d’autre part gommer les scories de ce qui n’est pas encore au point.

Si on se réfère aux deux derniers matchs de préparation contre des futurs adversaires du championnat, Epinal et Mulhouse, la première catégorie coche déjà de manière réjouissante un certain nombre de cases. Contrairement à ce que l’on avait pu observer la saison dernière, cette équipe présente des recrues au vrai talent individuel et surtout désireuses de mettre un collectif en place. Si la plupart des joueurs sont capables d’une action personnelle d’éclat, il y a aussi une volonté de faire vivre la balle et de la partager, comme en attestent les 17 et 12 passes décisives observées lors des deux dernières sorties. Ensuite, par séquences, le jeu développé paraît pouvoir être suffisant pour lutter à armes égales contre la plupart des équipes de N1. Et s’il sera compliqué de reproduire à chaque fois le niveau du premier quart-temps face au MBA, il n’en est pas moins symbolique d’un potentiel que ne recélaient pas les équipes de « KB » de 2 019- 2 020 et 2 020- 2 021. La défense, point fort de toutes les saisons réussies à Kaysersberg, devrait également retrouver une assise tombée aux oubliettes ces deux dernières années. 73 points encaissés lors des deux dernières sorties est une moyenne, qui, si elle était appliquée en championnat, devrait être le gage d’ un certain nombre de victoires. Enfin, la bonne ambiance paraît également avoir fait son retour. On voit, image oubliée récemment, des joueurs visiblement complices, qui s’échauffent avec le sourire. Une sacrée bonne nouvelle, même si on sait que ce genre chose est fragile et souvent conditionné à des résultats positifs.

Cela n’empêche évidemment pas que le temps de l’autosatisfaction n’est pas encore arrivé et qu’il reste du pain sur la planche. Il faudra de la patience pour que tout se mette réellement en place, ce qui est le propre des équipes fortement renouvelées. N’oublions pas que seuls Kevin Walter, Sreten Cabarkapa et Maxime Days faisaient partie de l’effectif au départ de la saison 2 020- 2 021. Cameron Naylor, par exemple, n’est arrivé qu’il y a une semaine et il lui faudra trouver ses marques avant de traduire totalement en match le talent que l’on devine. Les deuxième et troisième quart-temps contre le MBA ont illustré ce manque de vécu commun, notamment dans les difficultés rencontrées en attaque avec seulement 8 et 11 points inscrits lors de ces 20 minutes. Mais ce revers après 4 victoires va rendre service à l’équipe. Il constitue une piqûre de rappel pour continuer à travailler encore plus et rappeler à tout le monde qu’il ne suffit pas d’un claquement de doigt pour rafler la mise. Comme l’écrivait à l’époque Churchill, il faudra « du sang, du labeur, de la sueur et des larmes » pour obtenir satisfaction et atteindre les objectifs fixés. Face à Lille, « KB » n’est clairement pas favori. On lui pardonnera donc d’autant plus facilement un éventuel faux-pas pour peu que chacun donne tout ce qu’il a en termes d’engagement, d’investissement et d’intensité. Et si jamais cela suffit pour accéder aux 32e , personne n’en voudra aux joueurs…

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