Trois jours après la déroute à Besançon, c’est un KB en quête de revanche qui se présente ce soir face à Andrézieux. Un adversaire ambitieux contre lequel chacun devra être au maximum de ses capacités pour espérer l’emporter.
« Dans le vestiaire, certains joueurs ont pris la parole et expliqué qu’il n’y avait pas grand-chose à ajouter. Le discours, c’était : on est passé au travers, on est responsables. La seule solution c’est de réagir dès vendredi. » Voilà comment Fabien Drago décrit l’atmosphère après le match à Besançon. « J’adhère à ça. On ne va évidemment pas tout remettre en questions après ce début de championnat qui est largement dans les attentes de ce qu’on s’était fixé. La seule chose, c’est que les matchs s’enchaînent. On était à 4v. 2d. On peut très vite se retrouver dans le négatif, si on ne réagit pas tout de suite à domicile. D’autant plus que Besançon a pris une autre dimension, que Pont-de Chéruy est autoritaire à domicile. Les places pour le maintien et le top 8 se réduisent et valent de plus en plus cher ».
Le mieux serait donc de faire comme depuis le début de la saison, gagner le match qui suit une désillusion. C’est arrivé deux fois cette saison, et deux fois, une victoire a suivi une défaite. Cela dit, Andrézieux ne se présentera pas en victime expiatoire résignée à laisser KB continuer à appliquer ce théorème. L’équipe de la Loire présente certes le même bilan que le KABCA, 4 victoires et trois défaites. Mais pour l’instant, elle brille surtout à l’extérieur où elle a raflé la mise lors de ses trois déplacements, (à Chartres 80-61, à Epinal 85-78 et au Centre Fédéral 80-65). Autant dire que la mission de Yanik Blanc et ses partenaires n’a rien d’évident. L’entraîneur du KABCA ne se fait d’ailleurs pas d’illusion sur la difficulté de la tâche proposée à ses joueurs. « Leur bilan à l’extérieur constitue déjà une bonne raison d’être en alerte rouge. Il y a eu une frayeur vendredi dernier contre Avignon, une punition mardi à Besançon, et ce serait une erreur de croire que parce qu’on est à domicile, tout va forcément aller bien. En plus, ce n’est pas une équipe qui ressemble à ce qu’on a eu contre Avignon. Elle est doublée à tous les postes de jeu. A la mène, comme aux ailes ou à l’intérieur, ce sont des joueurs expérimentés et talentueux, ils vont jouer parfaitement leur partition pendant 40 minutes. Plusieurs éléments sont référencés Jeep Elite ou pro B. La montée est leur objectif annoncé, avec d’autres moyens que nous. Ils sont armés pour très rapidement trouver leur vitesse de croisière et nous balayer d’un revers de main. On sera très légers si on n’y met pas l’énergie, la motivation, la niaque, l’envie de prouver qu’on a notre place, que nos 4 victoires ne sont pas juste un feu de paille. Il faudra plus que juste croire qu’on est une équipe et qu’on est à domicile. »
Pour avoir une chance, il faudra dans un premier temps retrouver en défense les standards du début de saison. Lors des 4 premières journées, les adversaires du KABCA ont été contenus sous les 75 points. Lors des trois derniers matchs, le compteur est monté à 79, puis 84 et enfin 95 points encaissés ! Mais le problème à régler dépasse le simple cadre de la défense. « D’abord, on attaque moins bien « affirme Fabien Drago. « Sur les derniers matchs, dès les premiers instants, tu as l’impression que tout le monde veut marquer des points, faire des stats. Il n’y a pas un collectif qui se met en place. Ce sont 5 individualités où chacun court après le panier, veut faire la différence, être le sauveur. Tout le monde s’énerve et veut la balle tout de suite. Du coup, on perd des ballons, on donne des contre-attaques. On n’est pas dans l’énergie, dans l’engagement, le sacrifice et ça donne des espaces à l’adversaire».
A Besançon, KB s’était troué dès l’entame. Ce qui ne signifie pas qu’un bon début de match constitue une garantie de résultat favorable. « Bien commencer, oui, mais tout est possible ensuite. On a oublié récemment qu’une rencontre dure 40 minutes. Tout le monde a des trous. Un match, ce sont des montagnes russes, avec des hauts et des bas. Quand on a un temps faible, il faut savoir ne pas paniquer, se faire confiance, ne pas s’énerver. Celui qui ne reçoit pas un ballon ne doit pas tout de suite pester et faire preuve de compréhension avec son partenaire. Il faut aider et encourager celui qui est en difficultés. C’était le problème qu’on a eu lors du premier match contre Lyon et qu’on avait réglé contre Mulhouse et à Caen. Mais on est retombés dans nos travers.»
L’état d’esprit et la solidarité seront donc des éléments indispensables pour viser les deux points. Et puis, bien entendu, comme d’habitude salle Faller, le public aura un rôle essentiel. Les joueurs doivent se sentir soutenus pendant 40 minutes. « Une victoire contre Andrézieux se placerait en termes de performance au même niveau que celles obtenues contre Mulhouse et Caen. Sans le public, contre un pareil adversaire, on ne tiendra pas longtemps. On a besoin des supporteurs, et encore plus ce soir, pour chercher cette 5e victoire, parce que tant qu’on gagne, on avance. »