Un écart trop sévère

Le match contre Andrézieux a été âpre et disputé. Si on peut admettre une défaite contre un adversaire de ce calibre, l’écart final de 19 points est sévère et source de frustration au vu des circonstances dans lesquelles elle a été concédée.

« Contre cette équipe qui est très costaud et agressive, on a tenu une grosse partie du match. Ils rataient et on ratait, et en défense il y avait une intensité incroyable des deux côtés. On a répondu présents et on s’est battus », estimait un Sreten Cabarkapa exemplaire et à juste titre très sollicité avec 31 minutes de jeu. « Mais on n’a pas été aidés. Il y a trois ou quatre actions en début de quatrième quart-temps où on est pénalisés. On se retrouve alors à -10, et après ça devient vraiment compliqué. On prépare les matchs pendant une semaine et tout est foutu en l’air.  C’est frustrant parce qu’on a livré un beau combat et à la fin, on voit -19 sur le tableau d’affichage ! » 
 
Une frustration partagée par l’ensemble de ses partenaires et de ceux qui ont assisté à la rencontre. « Le score ne reflète pas la physionomie du match » constatait également Fabien Drago, l’entraîneur du KABCA, cependant  conscient de certaines lacunes de son équipe : « Si on met nos lancers-francs par exemple, quel peut être le score à l’entame du quatrième quart-temps ?   Le match peut tourner autrement, peut-être qu’on le joue différemment. Au niveau du rebond, c’est pas mal (43 contre 33 à Andrézieux), mais les pertes de balle, 25 (contre 14 à l’adversaire) , dont certaines sont grossières, c’est catastrophique, il faut qu’on travaille sur ça. »
 
Certains autres chiffres sont également révélateurs des difficultés de l’équipe en attaque : 15/54 aux tirs à 27,8% de réussite, 15/22 aux lancers à 68%, c’est insuffisant même si en face ça a défendu dur. A l’arrivée, il est compliqué pour ne pas dire impossible de gagner une rencontre à domicile en marquant 50 points et en étant à 39 d’évaluation contre 78 pour Andrézieux. Et puis, le ratio de passes décisives est également insuffisant : 9, contre 16 à l’adversaire.  « J’ai voulu jouer avec un 5 qui soit dans le collectif et pas trop dans les exploits individuels. Ça a pas mal tenu, mais il y a un quart-temps en trop contre une équipe où tous les postes sont doublés. On a manqué de rotations et de lucidité dans les 10 dernières minutes. Contre des équipes qui nous cherchent, nous bousculent, l’exploit individuel n’est pas la solution, on doit être dans le timing, le rythme, on doit être capables de jouer la partition. Tu ne peux pas improviser tout le temps, il y a des joueurs qui ne savent pas le faire, qui ont besoin d’être dans les consignes, dans ce que l’on veut jouer. C’est comme un orchestre, tout le monde doit jouer la même chose ».
 
Pour espérer rebondir dès ce mardi à Orchies, la prochaine partition du KABCA devra être sans fausse note.
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