KB s’est fait du bien moralement et arithmétiquement en dominant Epinal. Une victoire qui redonne des couleurs au bilan provisoire du KABCA avant le dernier match aller à Boulogne et une fin d’année avec un calendrier difficile.
Enfin ! Après 5 défaites, entre rageantes, cuisantes, frustrantes ou encourageantes, Kaysersberg s’est remis la tête à l’endroit face à Golbey en l’emportant 83-69. Un succès que l’on peut interpréter de différentes manières. Certaines sont positives et elles sont aussi les plus nombreuses. D’abord, KB s’est imposé avec un effectif amoindri par les absences d’Adam El Ghazi et Tiegbé Bamba, ce qui n’est pas rien. Les 7 éléments les plus sollicités ont globalement répondu présents. Les locomotives du début de saison Maxence Dadiet, Yanik Blanc et Cédric André ont apporté un large écot au succès du KABCA, avec un temps de jeu de plus de 35 minutes pour les deux derniers cités et même de 39’26’’ pour l’ancien Denaisien, meilleur marqueur. A cela s’est ajouté la grosse performance d’un Sreten Cabarkapa des grands jours (17 points à 7/8 aux shoots dont un délicieux 3/3 à 3 points) et l’apport toujours précieux du capitaine Kevin Walter. Et si Hugo Schotter et Martin Imhoff n’ont pas eu le loisir de se distinguer, la bonne surprises est venue des deux autres joueurs du banc, Maxime Days et Jean Freyburger, qui ont profité des quelques 6 minutes qui leur ont été accordées à chacun pour montrer qu’ils pouvaient être utiles au collectif. La combativité et l’enthousiasme juvénile du premier, l’expérience et la volonté d’aller à l’essentiel du second ont fait plaisir à voir, ainsi que leur sens du devoir.
Plus globalement, la combativité et la solidarité ont été collectives, ce qui a confirmé dans ces domaines les espoirs nés de la bonne sortie du groupe à Chartres. « Ca fait forcément du bien et j’ai ressenti cette victoire comme un soulagement » confiait Fabien Drago à l’issue de la rencontre. « Depuis deux matchs, on a retrouvé un état d’esprit d’une équipe qui fait l’effort de jouer ensemble, où chacun se met au service de l’autre. Le chemin est encore long, mais c’est un match qu’il fallait absolument gagner et les joueurs ont fait le nécessaire. »
L’écart de 14 points est également appréciable. D’aucuns penseront qu’il aurait pu être plus conséquent. Ce serait dévaloriser la performance du KABCA et oublier qu’à part à Orchies où ils ont « ramassé « 33 points, jamais les Vosgiens ne se sont inclinés sur une marge aussi conséquente que dans la salle Faller, concédant 7 de leurs 10 revers sur des écarts compris entre 1 et 13 points. « C’est lié à un championnat très dense où tous les matchs sont difficiles » estime l’entraîneur de KB. « Epinal n’est pas facile à jouer et n’est jamais ridicule. Ils sont simplement dans une saison où rien ne leur réussit. »
Cela dit, pour ne pas idéaliser à l’excès le tableau, personne n’osera prétendre que la copie rendue par Kaysersberg est parfaite. Les statistiques sont d’ailleurs là pour le rappeler. S’il faut n’en retenir que deux, qui sont un peu récurrentes, on choisira les 22 pertes de balle et les 16 (pratiquement la moitié du total !) rebonds offensifs gobés par l’adversaire. « Il y a encore du travail » reconnaît le technicien. « On a encore parfois du mal à se mettre d’accord, d’où parfois quelques incohérences, en attaque avec certains tirs pris trop vite, ou en défense dans certains choix effectués. »
N’empêche que l’équipe a retrouvé un certain allant. Il sera nécessaire avec un calendrier compliqué jusqu’à la fin de l’année marqué par trois déplacements chez des cadors, dès vendredi à Boulogne, puis à Lyon et Mulhouse, et la réception ultra importante du Centre Fédéral.