Après une trêve de 15 jours, le KABCA reprend la route pour se rendre à Lyon, où il ne sera pas favori face au deuxième du classement, qui l’avait battu lors de la journée inaugurale du championnat salle Faller.
Nul doute que ces deux semaines auront fait du bien aux organismes après le marathon d’octobre à mi-novembre. Il s’est encore passé des choses depuis la dernière rencontre à Boulogne puisqu’Adam El Ghazi a quitté le KABCA. Le nouvel ailier fort Tomislav Cvetkovic a quant à lui profité de cette quinzaine pour faire mieux connaissance avec ses nouveaux partenaires et commencer à travailler les automatismes aux entraînements. Et Tiegbé Bamba est lui aussi de retour : « Il s’entraîne bien depuis deux semaines et fait tous les efforts pour retrouver un meilleur niveau physique » confie Fabien Drago. « Ça va de mieux en mieux, mais il part de loin. » Les deux seront évidemment présents à Lyon, tout comme André, Cabarkapa, Blanc, Imhoff, Walter, Dadiet, alors que Maxime Days était espéré et que Hugo Schotter est forfait pour raisons personnelles.
Le KABCA n’est évidemment pas favori de cette rencontre : « On n’a pas de pression, on va jouer une équipe du top 5. Eux n’ont pas de pression non plus, ils ont fait un grand pas vers leur objectif de maintien. Il faut y aller décomplexés, avec juste l’envie de tenir tête à une formation qui a quand même un 5 de base impressionnant, et des rotations capables de suppléer n’importe quel joueur. Ils sont nettement mieux armés que nous, notamment dans les profondeurs de banc quand ça devient nécessaire. »
Lyon SO n’a perdu que 4 rencontres depuis le début du championnat, dont deux à domicile, face à Chartres et Besançon. Mais il reste sur deux succès dans son antre lors des deux dernières journées face à Orchies et au Centre Fédéral. Pas question pour autant pour KB de se présenter en victime expiatoire. « On peut toujours se louper mais l’adversaire peut aussi passer à travers. S’il est dans un soir où il ne trouve pas l’adresse… A l’aller, les 15 premières minutes avaient tout à fait été à notre avantage, mais on n’avait pas su l’exploiter de manière intelligente comme il fallait. Si on est bien en place en défense, si on respecte quelques standards statistiques, le rebond, les pertes de balle, on peut imaginer leur tenir tête. »
Lyon veut évidemment profiter du calendrier qui lui a offert quatre matchs à domicile sur les cinq dernières journées de 2021, à l’inverse du KABCA qui termine avec trois déplacements sur les quatre dernières rencontres. Pour y croire et contrarier les projets des Rhônalpins, il faudra surtout être constant pendant 40 minutes. « A l’extérieur, tu ne peux pas partir au sprint parce que tu t’exposes à une réaction qui peut être violente. Il ne faut pas démarrer trop fort, mais rester dans le match, sentir le coup venir et si l’occasion se présente, passer devant, et ne plus ralentir ensuite. Une fois que tu résistes et que tu es toujours dans le coup dans les dernières minutes, s’il y a encore match, le hold-up est toujours possible. C’est ce qu’on avait fait à Caen, qu’on a failli faire au Havre, où on a manqué d’effectif. Mais il faut d’abord donner 30 à 35 minutes et c’est ce qu’il y a de plus compliqué. On part dans l’idée que ça va être difficile, que l’équipe en face joue à domicile et est supérieure en termes d’effectif, mais quand tu fais la route et que tu prépares ton plan de jeu, c’est toujours pour faire un coup. On va mettre un plan en place, et après assumer nos choix. Ça reste à jouer et à prendre. »
Au-delà du résultat de cette rencontre, il faudra surtout s’appliquer à rendre une copie la plus propre possible, parce que derrière se présente en filigrane le prochain match à domicile dans une semaine qui constituera un rendez-vous à ne surtout pas manquer. « Il faut qu’on joue bien au basket, qu’on arrive à appliquer ce qu’on veut proposer, et qu’on sorte avec des certitudes. On doit se mettre dans les meilleures dispositions possibles avant l’échéance contre le Centre Fédéral, qui sera un match à 4 points. »