Après Caen, un autre cador, Le Havre est attendu salle Faller. La mission sera difficile, mais peut-être pas aussi impossible que prévu, si le KABCA évolue avec la même envie que face à Caen.
Bien sûr, KB n’a pas avancé au classement après la nouvelle défaite face à Caen. Mais il a peut-être retrouvé quelques motifs d’espoir après une sortie encourageante contre un leader qui a dû s’employer jusqu’au bout pour s’imposer. La coupure a visiblement été profitable aux joueurs de Fabien Drago, qui abonde en ce sens : « La trêve a fait du bien, c’est sûr. On est reparti dans le travail de la meilleure manière, studieuse. On a bien bossé physiquement et tactiquement. On s’est rafraîchi aussi mentalement. On est en droit d’attendre le même engagement, le même état d’esprit, la même envie de défendre ensemble et de se battre. Ce sera nécessaire pour espérer chahuter Le Havre, une équipe qui ressemble beaucoup à Caen. Ce qui m’embête, c’est qu’on n’est pas sortis indemnes de la rencontre face au leader. Maxence (Dadiet) a passé une échographie, et un ou deux joueurs sont un peu éprouvés »
Et si Avignon reste mathématiquement l’objectif principal et incontournable de ce début d’année, Kaysersberg a peut-être moyen d’augmenter son pécule avant d’y arriver. « Bien sûr, on met le doigt sur le match d’Avignon, mais on a le temps de voir venir, et si on joue comme on a joué mardi, on peut nourrir l’espoir de prendre un ou l’autre des deux matchs qui précèdent. Si on a de la réussite et si on provoque la chance, et ça ne dépend que de nous, on peut aussi prétendre se présenter à Avignon plus confortablement, avec un capital points augmenté et une confiance renforcée qui nous permettrait de jouer là-bas sans pression et en la mettant sur l’adversaire. »
Bien sûr, l’équipe est encore largement perfectible, à l’image de ses meneurs qui ont besoin de retrouver de la confiance. Mais avec un Tiegbé Bamba au niveau de mardi et l’intégration progressive d’un Oussaynou Laye Basse à l’étoffe de meneur d’hommes, la donne pourrait changer. « Contre Caen, les gens ont pris du plaisir et ont trouvé le match agréable. Evidemment, il faut avant tout gagner et la manière reste secondaire. Mais pourquoi pas essayer de rester dans la lignée de ce qu’on a fait mardi et le reproduire. On est capable de remettre ça. Je pense qu’on peut le refaire défensivement, et en attaque dans la solidarité et la patience. On peut les chahuter et les faire douter. Si le même scénario que contre Caen se reproduit, on fera peut-être moins d’erreurs pour passer la ligne d’arrivée en premier. »
Pour y songer, le collectif reste évidemment la meilleure arme d’une équipe comme Kaysersberg. « C’est déjà très rare qu’à ce niveau, une équipe s’appuie sur un seul joueur, et de toute façon, aucune individualité ne pourra nous tirer d’affaire. Il faudra que chacun y mette du sien comme cela a déjà été le cas mardi et à plusieurs reprises cette saison. Aujourd’hui, si les garçons se sentent la force, le courage, la solidarité de refaire le même match, on y va ensemble, on se bat. Voyons ce que ça donne, veillons aussi à l’intégrité des joueurs, et on verra. C’était bien mardi et il faut que ça continue »
Si la situation reste précaire au classement, et que le compteur est désormais bloqué depuis quelques journées, rien n’est encore joué. « C’est vrai, on enchaîne les défaites. Mais il y a des matchs qu’on a perdus de peu, et d’autres où on avait des blessés ou des absents. On savait que l’année serait difficile, mais elle n’est pas terminée et le millésime 2021- 2022 n’a pas encore rendu son verdict ».