Le KABCA a réussi trois belles prestations face à Caen, Le Havre et au MBA, qui n’ont pas été récompensées. Il va maintenant faire face à deux équipes de sa catégorie, Avignon et Besançon . Et cette fois, il ne pourra se contenter d’une appréciation positive sur la qualité de son jeu, ce sont des matchs qu’il faut absolument gagner.
Trois fois en une semaine, KB n’a pas été loin de réussir un gros coup. Trois fois, il a craqué à la fin. Mais il a réussi des prestations très encourageantes et sources d’espoir pour la suite. « On n’a pas à rougir, ça se joue sur des coups de dés aussi bien contre Caen, que contre Le Havre et Mulhouse » relève Fabien Drago. « Il n’y a qu’à voir comment la victoire du MBA a été célébrée par leurs spectateurs, leurs joueurs et leurs dirigeants. C’était le monde à l’envers, on avait l’impression que c’était nous les mieux classés. On doit être fiers de ça, on doit se nourrir de tout ce qu’on a vu de positif sur les trois derniers matchs. Et Il y a eu beaucoup plus de positif que de négatif. Et c’est ce positif qui ramènera la victoire samedi si on arrive à l’utiliser cette fois pendant 40 minutes ».
Ce samedi marque en effet le début d’une période charnière pour l’avenir immédiat du KABCA dans la perspective d’assurer le maintien dès la première phase du championnat, et de ne pas avoir à disputer ensuite les play-down. Avec ce premier rendez-vous à Avignon, dont l’entraîneur de KB cerne les enjeux : « Cette fois, on joue à l’extérieur. C’est à la fois salutaire parce qu’on n’est pas dans le contexte peut-être trop favorable qu’on a chez nous, et on n’est pas favoris. L’enjeu est important et il est le même pour Avignon, ils le savent. L’équipe qui perd samedi se met dans une situation et une posture compliquées. Nous un peu plus qu’eux parce qu’on a une victoire de retard. Mais la pression, ils l’ont aussi, peut-être plus que nous. »
Samedi, il va être question de basket, mais pas que. Il faudra répondre présent dans le jeu, bien sûr, mais aussi sur un plan physique et peut-être encore plus mental. « On n’a pas le temps de se lamenter. On va enchaîner les matchs, des vrais matchs d’hommes. Les deux équipes savent qu’il faut gagner. L’équipe qui voudra le plus sortir la tête de l’eau, l’équipe qui voudra le plus ne pas mourir et qui le prouvera sur le terrain par l’agressivité, la gnaque, le jeu, s’imposera. Il faudra rester concentré jusqu’au bout, ne pas râler avec les arbitres, discuter avec les copains. L’équipe la plus solidaire, celle qui se battra le plus parce qu’elle a conscience que c’est maintenant que ça se joue, sortira vainqueur. Je ne me pose pas la question, est-ce qu’on en est capable ? Evidemment qu’on en est capables, on l’a vu, on le sait. Ce qu’il faut maintenant, c’est du sang-froid, de la cohésion. Celui qui veut le plus s’en sortir s’en sortira »
Pour KB, l’heure n’est donc plus aux hésitations. La victoire doit arriver dès ce week-end pour toutes les raisons du monde, qu’elles soient juste arithmétiques, mentales ou d’espoir en un futur plus souriant. « C’est que je dis aux joueurs depuis deux matchs. Il faut qu’on défonce cette porte de la spirale négative. Je leur ai promis que gagner enfin un match le plus vite possible, et samedi c’est important, ça va nous ouvrir. On est capables ensuite de faire une série. Mais il faut qu’on trouve les ressources mentales, physiques, tactiques pour vaincre ce signe indien et aller chercher cette première victoire qui va nous ouvrir la voie »
Ces trois derniers matchs, les joueurs ont fait naître des promesses de jours meilleurs. C’est désormais le moment ou jamais de les tenir. A Avignon, il ne sera plus possible de se dire : « Avec un peu de chance, on aurait pu gagner, on a largement notre place en N1. » Il faudra le prouver sur le terrain en étant vaillant, guerrier, fort moralement, adroit, efficace des deux côtés du terrain, et surtout, collectif ! Personne ne devra vouloir accaparer la lumière et essayer de jouer les superhéros en pensant à ses stats. Tous les ballons devront être arrachés et joués au profit de l’équipe et du coéquipier mieux placé pendant 40 minutes. Ce match se gagnera ensemble en faisant corps entre joueurs et avec l’entraineur, ou ne se gagnera pas. Ceux qui l’oublieraient auraient alors une lourde responsabilité en cas d’échec.