Deux victoires d’affilée ont fait du bien au KABCA. Mais il en faudra d’autres pour atteindre l‘objectif du maintien automatique dès le 18 février. Pourquoi pas dès ce soir à Andrézieux ?
A 6 journées de la fin de la phase régulière, Kaysersberg n’a plus vraiment le choix. Il lui faut engranger des victoires, comme il le fait depuis deux journées et comme son jeu aurait pu le lui permettre avec un peu plus de réussite depuis 5 matchs maintenant. Ce regain de forme ne s’est pour l’instant malheureusement pas traduit au classement, puisque Pont-de-Chéruy et Besançon, les deux rivaux les plus directs de KB pour la 10e place salvatrice, ont également performé récemment. Comme les calendriers respectifs n’incitent pas forcément à l’optimisme, et qu’à l’heure actuelle, les joueurs de Fabien Drago n’ont pas leur destin entre leurs mains, le mieux reste donc pour l’instant de se concentrer uniquement sur son propre jeu et ses propres résultats.
Et de ce côté-là, il faut bien dire que les promesses entrevues depuis début 2022 se confirment peu à peu de match en match, individuellement et collectivement. Contre Besançon, on a vu un Maxence Dadiet en verve et opiniâtre, comme le prouvent ses 8 fautes provoquées et ses 24 points à 53,8% de réussite.
Derrière, les cadres ont embrayé : Ousseynou Laye Basse montre à chaque sortie qu’il constitue un choix de renfort judicieux, Yanik Blanc poursuit sur la lancée de dernières prestations percutantes, Tiegbé Bamba débarrassé du covid et des blessures confirme son niveau, Cédric André reste un combattant, alors que l’expérience et la vista de Kevin Walter et Sreten Cabarkapa sont toujours aussi précieuses. Il reste encore à Martin Imhoff et Hugo Schotter, dont le rôle n’est, il est vrai, pas simple, à être performants dès leurs premiers pas sur le parquet. C’est évidemment plus facile à écrire qu’à faire, mais il leur faut transformer leur peur de mal faire en envie de tout casser. Cela augmentera forcément leur temps de jeu et permettra aux titulaires de souffler plus longtemps. A ces considérations personnelles, s’ajoute surtout un nouvel élan collectif. L’équipe est désormais solidaire, et on sent maintenant une réelle envie des joueurs de s’en sortir ensemble, derrière leur entraîneur.
Autant de tendances qu’il faut confirmer une nouvelle fois ce week-end, cette fois en déplacement à Andrézieux. Encore une équipe de la première moitié de tableau, bien stabilisée à la 6e place, qui reste sur 4 victoires lors de ses 5 derniers matchs, et qui l’avait emporté nettement salle Faller à l’aller face à un KB alors à la dérive (60-79). Mais aujourd’hui, les données ne sont plus les mêmes, et sans manquer de respect à qui que ce soit, à la limite, le nom de l’adversaire importe peu. Dans sa situation, le KABCA n’a plus de questions à se poser. Il a prouvé contre Caen, le Havre ou Mulhouse qu’il avait le potentiel pour battre n’importe qui. Il lui faut prendre match après match et jouer, jouer encore, le mieux possible, et gagner, gagner le plus possible. L’orchestre du KABCA ne fait, à l’heure qu’il est, pas partie des formations invitées au bal des prétendants de fin d’année. Il doit donc continuer à travailler et à faire ses gammes, à exécuter sa partition avec le moins de fausses notes possibles, avec des solistes au service de l’orchestre, pour espérer y participer. Et il sera toujours temps de faire les comptes après la 26e journée. Comme dit le proverbe, « c’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens ».