Après la très belle victoire face à Chartres, le KABCA veut confirmer à Epinal pour partir avec les meilleures cartes en poule de maintien.
A l’issue du succès méritoire face à Chartres, Fabien Drago avait bien évidemment des raisons d’être satisfait et appréciait la prestation de ses joueurs : « C’est une référence parce que l’adversaire est placé pour jouer la montée. C’est un peu la récompense par rapport à tous ces matchs du mois de janvier qui nous avaient échappés. On a mieux géré, pris plus d’avance, mieux géré les fautes, ça nous a permis d’être un peu plus durs à la fin. Je pense surtout que la profondeur de banc a été déterminante »
L’arrivée des deux renforts Siriman Kanouté et Rayan Aribi élargit en effet le champ des possibles. Avec eux, et dans ce match sans enjeu mathématique, 11 joueurs ont pu être utilisés, les cadres ont pu souffler et personne n’a atteint les 30 minutes de jeu. « Tout le monde a pu participer, ceux qui sont rentrés ont montré qu’on pouvait compter sur eux. C’est une base intéressante, parce qu’on a désormais des alternatives. La concurrence est lancée et j’espère qu’elle va être saine, qu’on est au-devant d’une belle série de matchs, avec des victoires au bout. On en a besoin parce qu’on a été sevrés de tout ça. En parlant des nouveaux, Ryan a apporté sa dureté. Il a amené toute la faim qu’il m’a exprimée pour que je le fasse venir. Il a lancé dans le troisième quart-temps un haut rythme défensif. Siriman a montré qu’il peut être complémentaire de Yanik, et à deux, ils peuvent nous tirer pas mal d’épines du pied »
La volonté collective s’est traduite également dans le chiffres avec 27 passes décisives, un record pour la saison. « Par rapport à Pont-de-Chéruy, il y eu de l’engagement, de l’envie, des joueurs qui en voulaient. Tout le monde a récité sa partition ensemble. Il y a eu des hauts, quelques bas, mais nettement moindres, on a réussi à temporiser les moments faibles, on les a réduits. C’est aussi le fruit des rotations, de la solidarité ».
Ces constats réjouissants effectués, pas question pour autant de pavoiser, la route est encore longue : « Je suis content pour les gars, le public, les partenaires et les dirigeants. Mais on n’a rien fait d’extraordinaire non plus. C’est un petit pansement sur de grosses plaies qu’on a depuis un moment. C’est bon pour l’équipe, pour tout le monde, et ça fait du bien de voir un beau match. Mais ça ne change rien. Tout ça, il faudra le refaire vendredi, et puis le suivant et pendant la phase de play-downs »
Avec cet état d’esprit et cette envie d’en découdre, le KABCA a les moyens de réaliser ce qui serait une formidable opération en vue des play-downs : aller s’imposer ce week-end à Epinal. D’autant que la pression sera beaucoup plus forte pour les Vosgiens, qui n’ont qu’une victoire en 5 rencontres contre leurs futurs rivaux des play-downs (KB, Avignon et le Centre Fédéral), et qu’un nouvel échec les condamnerait probablement avant même le début de la deuxième phase. En revanche, Kaysersberg, qui compte 4 succès et une défaite, a tout à gagner avec une victoire qui lui permettrait de partir en pole-position dans la course au maintien.
« On n’a pas assez gagné de matchs pour dire qu’on va se contenter de la victoire de Chartres » estime Fabien Drago. « J’essaye de me concentrer, de me dire qu’on a encore un match vendredi, pas trop loin de chez nous, sans parler d’enjeu. A Epinal ce sera un vrai combat à l’extérieur, le dernier de la première phase. On doit maintenant prendre ce match, et on verra bien, on fera les calculs quand ce sera terminé ».
C’est à la fin du marché qu’on compte les bouses!
