Le KABCA a donc terminé à la 11e place la saison régulière. Un résultat qui ne lui permet pas d’atteindre l’objectif initial d’assurer son maintien dès la première phase, mais qui reste honorable au vu des nombreuses circonstances défavorables rencontrées depuis septembre. L’occasion aussi de dresser un bilan de cette première partie de championnat avec Fabien Drago.
Qu’est-ce qu’il faut retenir de cette première partie de saison, en commençant par les aspects les moins satisfaisants?
Ce qui était moins bien, et qui s’est répété, c’est un manque de rotations en raison d’un écart trop important entre le 5 de base et l’apport du banc. Il y a des matchs où on a joué les yeux dans les yeux avec nos adversaires pendant 35 -37 minutes, avant de craquer dans des situations où on aurait eu besoin d’un brin de lucidité. La profondeur de banc nous a manqué par rapport à des adversaires qui proposaient souvent des joueurs interchangeables. Je ne veux pas faire offense à mes remplaçants. On savait que Martin (Imhoff) était un pari, que Hugo (Schotter) était un pari, que pas mal de choses étaient sur les back-up. On a bien débuté la saison, mais quand on a commencé à avoir des soucis, avec la blessure d’Adam (El Ghazi) le départ de Cameron (Naylor), jusqu’à Noël, on n’a jamais vraiment été à l’équilibre avec tout le monde. Quand on était au complet, on a pu produire des choses intéressantes. Quand la fragilité s’est accentuée par la blessure de l’un, l’indisponibilité de l’autre, et les enchaînements des matchs, on n’a pas forcément eu la profondeur et l’expérience sur le banc qui nous permettait d’empocher la victoire à la fin.
Et puis on a eu une période creuse douloureuse pour tout le monde. Tiegbé (Bamba) a été absent pendant trois semaines, il n’a pas joué des matchs clés. Les grands regrets, restent à domicile Pont-de-Chéruy et le Centre Fédéral, qui étaient à notre portée et où on n’avait pas toutes les armes pour aborder avec sérénité et confiance ces rencontres.
Certains paris n’ont malheureusement pas été fructueux, comme précisément El Ghazi et Naylor.
C’est toujours pareil. On fait des choix par rapport à un budget et aux critères de jeu de chacun. Je savais que c’était un pari de renouveler ma confiance à Adam (El Ghazi), pas par rapport à son niveau basket, mais en raison de ses petites fragilités, de sa capacité ou non de se canaliser, de rester zen, de se faire confiance et faire confiance à ses coéquipiers. Mais il a un tel potentiel basket qu’on avait envie d’y croire. C’est aussi le prix à payer pour des équipes qui ne peuvent pas se servir en premier sur le marché des intérieurs. Ça valait le coup d’essayer, je ne regrette pas, mais je regrette que ça n’ait pas marché.
Quant à Cameron, il aurait pu être un très bon élément. Il aurait pu être le joueur qu’on espérait pour mettre le feu tous les samedis à la salle. Malheureusement, il y a des choses qu’on ne maitrise pas. On peut analyser le basket, le joueur, un petit peu l’état d’esprit. Mais on est tous sujets à des moments difficiles et de doute dans nos vies. Quand il est arrivé, il n’était de loin pas dans les meilleures conditions pour être à 200% dans le basket. Mon regret concerne ces paramètres-là qu’on découvre au fur et à mesure.
Il y a aussi eu des points beaucoup plus satisfaisants
On a pris 9 victoires, et c’est trois de plus à la fin de la première phase que les saisons précédentes. Et mis à part un ou deux éclats, on aurait pu en gagner quelques autres avec un peu plus de réussite. On a existé une grande partie de la saison. Les play-offs se jouent à un match près. On aurait été capables dans des conditions optimales de rivaliser avec n’importe qui cette saison. C’est encourageant pour la suite.
Autre point très positif, le bilan face aux équipes qui vont disputer les play-downs avec vous.
Grâce à notre bilan de confrontations directes, on va les aborder en position de force. On n’a pas réussi l’examen, et on passe au rattrapage, mais on n’a pas des notes catastrophiques et on est près de la moyenne en y arrivant. On a battu Avignon et Epinal deux fois, et on l’a emporté au Centre Fédéral. De gagner à l’extérieur face à ces trois équipes est une grosse satisfaction. On a un confort qui doit nous permettre d’aborder les matchs avec envie, enthousiasme et détermination, mais rien n’est fait. Il faut être très prudent et éviter tout excès de confiance dans la façon dont on considère ces 5 victoires et cette défaite. On ne connaît pas très bien les adversaires à venir, ni le niveau par rapport à la poule A. Il y a tellement de paramètres qui interviennent, la forme des joueurs, l’arbitrage, aussi bien à domicile qu’à l’extérieur. On a vu que tout le monde pouvait battre tout le monde. Je suis très heureux de démarrer avec 5 victoires, mais je préfère considérer qu’on démarre 0-0 sur la ligne de départ et on devra sortir les coudes dès le premier match pour chercher nous-mêmes notre tranquillité sans attendre.