Un pas supplémentaire vers le maintien

Pourtant, la rencontre ne démarre pas si mal, avec un Kanoute virevoltant qui ouvre la marque, un André bondissant qui dunke et un Basse au niveau dans son duel avec Vorotnikovas. KB mène donc 12-9, et on se dit que ce n’est qu’une question de temps avant de voir Bordeaux craquer. Mais les visiteurs, qui ne risquent pas grand-chose, ne sont pas venus faire de la figuration et ils le font savoir sous forme d’un 11-2 à la fin de ce premier quart-temps qui leur permet de mener 14-20. On sent que KB n’est pas vraiment serein, à l’image de Dadiet qui se chauffe brièvement avec Vialaret ou Blanc qui discute une décision des arbitres. Le début du deuxième quart-temps confirme cette impression avec des Girondins d’une adresse insolente qui déroulent leur basket et augmentent leur avance qui atteint 11 longueurs (18-29 13^e). De quoi faire poser un temps mort à Fabien Drago. Ça ne réveille pas pour autant son équipe où André surnage avec 6 points consécutifs qui permettent au KABCA de revenir de 21-34 à 28-34. Mais Vialaret fait le show pour Bordeaux qui fait mieux que rendre à KB son 7-0 en infligeant à son tour un 9-0 à Kevin Walter et ses partenaires pour s’envoler à 28-43 ! Même si Vorotnikovas est déjà sanctionné de trois fautes, à la mi-temps, le constat est rude puisqu’il y a 11 points d’écart en faveur du relégable 34-45. Une réaction alsacienne est attendue au retour des vestiaires, mais une perte de balle et une contre-attaque adverse douchent tout de suite cette intention : 34-49. Fabien Drago cherche la bonne formule et à 40-59 et un quart d’heure du terme, il n’y a plus grand monde pour y croire, d’autant plus que le KABCA n’y arrive pas de loin avec un très vilain 0/13 à 3 points. C’est donc le vieux lion Cabarkapa qui va mettre fin à cette incroyable statistique en enquillant deux paniers primés consécutifs. Mais Bordeaux tient toujours bon, et à 48-64 l’avenir reste bouché pour KB qui a déjà encaissé plus de points en 27 minutes que lors de la rencontre à Rennes. La fin de ce troisième quart-temps tourne enfin à l’avantage de Dadiet et ses partenaires qui collent un 14-4 aux Girondins qui les ramène à 58-66 et leur permet d’y croire à nouveau…jusqu’au buzzer où un 3 points surréaliste à 12 mètres de Desmonds climatise la salle Faller : 58-69. 11 points de retard et 10 minutes à jouer : la tâche s’annonce très compliquée, mais on en a vu d‘autres en basket, et l’intensité défensive des vignerons commence enfin à payer face à des Bordelais qui accusent peu à peu la fatigue. Ce dernier quart-temps démarre donc bien et la réussite de Dadiet permet à KB de recoller à 66-71 dès la 32^e, alors que Vorotnikovas écope de sa 4^e faute. La JSA n’entend cependant pas céder et reprend du poil de la bête : 66-75, puis 69-78 à la 35^e. Les Girondins commencent cependant à tirer sur la corde, sont moins lucides et multiplient les pertes de balle (8 en tout lors de ce dernier quart-temps). De son côté, Fabien Drago, qui doit faire face à la blessure de Blanc, a trouvé la bonne formule avec Kanoute, Walter, Dadiet, Basse et Cabarkapa. La salle Faller rugit lorsqu’à la faveur d’un 10-0, son équipe passe enfin en tête à 4’21’’ de la fin 79-78. Même si l’intenable Vialarte redonne l’avantage à Bordeaux 79-81, on sent que la dynamique est cette fois alsacienne.  Dadiet a la main chaude et Kaysersberg enchaîne avec un 7-0 qui semble dessiner une victoire haut-rhinoise, à 86-81, possession de balle et 2’44’’ à jouer. Un excès de précipitation entraîne alors certains mauvais choix qui se traduisent en tirs manqués et en passes interceptées. Et à 1’28’’ du terme, les Girondins sont toujours vivants 86-85. La dernière minute est irrespirable avec des ballons lâchés en route par les deux équipes. KB ne se met pas à l’abri et Bordeaux ne se met pas en position de l’emporter. Une dernière récupération défensive ô combien bienvenue envoie Basse seul en contre-attaque donner trois points d’avance aux siens 88-85. Avec 4 secondes à jouer, il reste alors à ne pas commettre de grosse bêtise sur la dernière possession adverse. Le dernier tir à la desperado de Desmonds ne trouve pas sa cible et toute la salle peut laisser éclater sa joie. Comme l’exprimaient certains avant le match, « on s’en fout de la manière ». L’essentiel est que Kaysersberg a fait un nouveau pas important vers le maintien.