S’il évolue dans la continuité de ses précédentes sorties, notamment celle face à Rennes, le KABCA a sans nul doute les moyens d’assurer son maintien à Bordeaux ce vendredi soir.
Jusqu’à présent, le KABCA a (pratiquement) tout bien fait dans ces play-downs. 4 victoires pour une seule défaite à Dax, les conditions sont idéales pour effectuer la prochaine saison en N1. Il reste donc à terminer le travail. En sports, les métaphores ne manquent pas pour ce genre de situation, qu’elles proviennent du bâtiment (poser la dernière pierre), qu’elles soient culinaires (mettre la cerise sur le gâteau), artistiques (donner un dernier coup de pinceau) ou simplement sportives (bien finir la dernière ligne droite). Peu importe le domaine de prédilection de chacun, elles signifient toutes à peu près la même chose. Sur le terrain, il faudra encore s’arracher à Bordeaux pendant 40 minutes pour valider définitivement le travail, la sueur et le talent déployés depuis maintenant 7 mois et 31 rencontres pour assurer la pérennité de « KB » au troisième niveau national. S’ils manifestent la même envie, le même sérieux que depuis le début de cette poule de maintien, au bout de ces 40 minutes, joueurs et staff pourront sortir la tête du guidon avec le sentiment du devoir accompli et profiter ensuite pleinement du dernier rendez-vous de la saison avec leurs supporteurs salle Faller dimanche prochaine face à Dax.
Pour que cette fête annoncée ait lieu, il faut donc mettre à mal Bordeaux une deuxième fois. Et pour tout dire, le cas de figure est à peu près le même que lors du match aller. D’un côté, Kaysersberg, qui reste sur un éclatant succès face à Rennes de 25 points (!), et en passe d’atteindre son but. De l’autre, Bordeaux, en roue libre, dont la saison est d’ores et déjà pliée avec un retour annoncé en N2, et au mieux une avant-dernière place, peut-être devant Epinal.
Mais on sait depuis le match aller que les choses ne sont que rarement aussi simples qu’elles en ont l’air. D’abord parce qu’il y a précisément eu ce match aller. Personne n’a oublié qu’après 24 minutes, « KB » n’en menait pas large (38-57), que l’adresse était totalement en berne, et qu’il a fallu quelques élément déclencheurs comme les deux paniers à trois points de Sreten Cabarkapa pour sortir l’équipe de sa torpeur, et qu’ensuite, Ousseynou Laye Basse, Maxence Dadiet ou Cédric André ont embrayé pour tirer le KABCA de ce mauvais pas dans une fin de match époustouflante.
On rappellera aussi que la JSA, reléguée en fin de saison, reste pour l’instant une équipe de N1, avec des éléments de talent comme Vialaret et Vorotnikovas, qui ont fait mal il y a un mois aux joueurs de Fabien Drago jusqu’à la dernière seconde, ne cédant que devant le manque de rotations d’une équipe qui s’était déplacée avec simplement 7 joueurs. Et puis, si Bordeaux ne gagne pas souvent il ne cède pratiquement jamais. Depuis le début des play-offs, outre le succès à Epinal, les Girondins n’ont jamais pris de fessée et ont donné du fil à retordre à tous leurs adversaires (-3 et -8 contre Avignon, -3 à KB et -11 contre le Centre Fédéral). On ajoutera que comme à l’aller, Kaysersberg sera privé de son fer de lance Tiegbé Bamba, une absence à laquelle s’ajoute celle de Ryan Aribi.
Il faudra donc encore de la sueur pour décrocher ce 5e succès qui mettrait définitivement à l’abri Kevin Walter et ses partenaires. Et si une certaine dose de méfiance s’impose, il faudra lui opposer la confiance née des dernières prestations du KABCA. En ce moment, KB joue bien, joue juste, joue avec adresse et détermination. Les qualités de chacun une nouvelle fois mises au service du collectif devraient permettre à Kaysersberg d’atteindre dès ce soir son objectif. C’est un peu comme quand on fait un gâteau : les préparatifs et la confection sont excitants et on se réjouit à l’avance. Mais le meilleur moment reste quand on le mange. Et la première bouchée doit être prévue pour ce vendredi aux alentours de 22 heures…
