KB et Challans font partie des quatre équipes encore en lice pour un des trois billets offrant une place en N1 la saison prochaine. Une victoire du KABCA serait un sacré pas en avant vers un ticket gagnant.
Kaysersberg- Challans : drôle d’affiche pour une poule de maintien. A vrai dire, si chacun espérait que le KABCA puisse se maintenir sans en passer par là, personne n’imaginait surtout une seconde retrouver les Vendéens dans ces play-downs, avec leur effectif si impressionnant sur le papier. « C’est une anomalie dans ce championnat de la poule C, ils étaient plutôt annoncés pour jouer le haut de tableau, avec même des envies de pro B dans le projet » estime Fabien Drago. « C’est surprenant quand tu vois la liste de joueurs qui ont connu la pro B ou le haut de tableau de la N1 ».
Il y a effectivement du beau monde dans cette équipe du VCB : pêle-mêle, on peut citer Bigote, Jérémy Bichard, l’ancien de Mulhouse et brièvement de l’ASA, son frère Kevin, plusieurs saisons de pro B au compteur, l’Américain Barham, et à l’intérieur, un paquet de mastards largement format « double-mètres + quintal » comme Kovanusic, Dardenne ou Jones. Sans oublier évidemment celui qui avait impressionné la salle Faller lors de son seul match à domicile avec le KABCA comme joker en 2019- 2020, Mike Joseph. Comme le résume l’entraîneur de KB : « Il y a du monde et il y aura du boulot pour tout le monde vendredi soir ! »
Challans se distingue surtout par sa puissance offensive, avec deux derniers matchs au-dessus de 100 points. Les clés de la rencontre pour KB sont donc d’abord d’empêcher ce potentiel de s’exprimer. « De toute façon, la première pierre qu’il faudra poser dans la salle vendredi, c’est l’envie de défendre qui va nous permettre d’envisager de réussir une performance. Sans défense performante, face à une équipe comme celle-là qui est très tournée vers l’attaque, ce sera très compliqué ».
A la base de cette efficacité offensive vendéenne, les prises de rebonds dans la raquette adverse : « Bahram, Kovanosic et Mike Joseph sont de gros pourvoyeurs de rebonds offensifs. Ils en prennent en moyenne 11 par match. Il faudra une fois de plus être solidaire pour éviter d’être mis en difficultés. On a payé cher à Dax le prix de toutes les deuxièmes chances »
La cuirasse a cependant quelques défauts, sinon les joueurs du Pays de Loire ne se seraient pas déjà inclinés à 17 reprises cette saison et en train de lutter pour rester en N1. On peut par exemple imaginer que l’inconvénient d’avoir une équipe aussi costaud est de manquer de mobilité. « C’est sûr qu’il faudra faire vivre la balle, qu’elle bouge, qu’on soit en mouvement. On peut les titiller sur le rythme qu’on proposera à la rencontre. Il faut courir, se projeter vite vers l’avant, vers le panier. Sinon, ça va être délicat. Si on propose un jeu trop statique, on va fournir des armes à cette équipe qui n’a pas besoin de ça. Ils ont assez d’expérience et de science du jeu pour leur permettre de s’adapter ».
On sait qu’arrivé à ce stade de la compétition, chaque point est important. Mais la pression est peut-être plus sur les épaules challandaises que kaysersbergeoises « On a aujourd’hui la chance et le bonheur d’avoir réussi cette « perf » à Rennes. Elle nous a enlevé cette obligation de gagner à domicile contre eux la semaine prochaine. L’important, maintenant, c’est de garder à Challans à distance. Le boulot des matchs-couperet commence ce vendredi ».
Pour se rapprocher du but, le KABCA pourra compter sur presque tout le monde, à l’exception d’Yanik Blanc, qui devrait encore être trop juste pour un retour après son entorse à la cheville. Et Fabien Drago de conclure : « Même si on s’était fixé au départ une barre un peu plus haute en visant la lune et le maintien direct, l’idée c’est aujourd’hui de rester dans les étoiles et on est en course pour le faire »