Les sommets se succèdent pour KB. Après Challans, c’est au tour de Rennes de défier un KABCA qui va tenter de se rapprocher un peu plus encore du maintien.
C’était la très bonne surprise de l’entame des play-offs de maintien. Avec une équipe privée de Sreten Cabarkapa et Maxence Dadiet, le KABCA était allé prendre d’entrée les deux points à Rennes. Une grosse performance face à la meilleure équipe de la poule, selon Fabien Drago : « C’était vraiment de bon augure d’avoir pris ce match. On avait trouvé de l’adresse, de la solidarité. Yanik avait fait un gros match en défense, puisque Siriman avait été pénalisé rapidement par les fautes. Ousseynou et Cédric s’étaient exprimés pleinement. Et toute l’équipe avait répondu présent. Les supporteurs de la salle Faller vont se rendre compte de la perf qu’on a réalisée là-bas »
Si l’adversaire est redoutable, Kaysersberg va pouvoir compter sur la confiance née des deux derniers succès à domicile, où il a fait preuve de caractère au moment où les matchs semblaient lui échapper. Rappelons que chaque fois, KB était mal parti en milieu de troisième quart-temps avec un débours à combler de 19 points contre Bordeaux et de 15 contre Challans ! Ça fait deux fois qu’on fait des braquages et qu’on rafle la mise » reconnaît l’entraîneur. « Mais contre une équipe comme Rennes, on ne va pas miser sur un sénario du type Challans, qui reste exceptionnel, voire historique. Il va falloir entrer dans le match tout de suite, avec concentration, ne pas donner trop confiance à notre adversaire, qui n’aura au départ pas forcément tous les repères dans la salle. On doit essayer d’utiliser cet avantage d’être à domicile »
Pour le reste, il faudra évidemment être performant des deux côtés du terrain. « Il faut qu’on soit rigoureux en défense, pour ne pas les laisser prendre le large. Challans restait sur 2 matchs à 100 et 110 points, on les a limités à 75. A Rennes, à l’aller, on n’a encaissé que 63 points contre une équipe dont la moyenne était de 75. C’est là-dessus qu’on doit construire notre match. Les maintenir en dessous de leurs standards en attaque. Il faut reproduire cette grosse performance en défense »
Une fois ces bases posées et les barbelés montés, il va aussi falloir embêter les Bretons dans leur partie de terrain, et pour cela, c’est le cas de le dire, corriger le tir : « Il y a un facteur qui nous fuit depuis longtemps et qui n’apparaît que par périodes depuis un certain temps, c’est l’adresse. A Rennes, on en avait eu dès le départ, ce qui nous avait permis de rester longtemps au contact avant de faire un rush et de passer devant. C’est de ça qu’on va avoir besoin. Mais une adresse travaillée, pas de prendre des tirs quand il reste 12-13 secondes en attaque. Parfois on attaque et on tire trop vite. Si on n’est pas disciplinés, on s’expose à donner confiance à l’adversaire sans avoir travaillé suffisamment pour l’user ou créer des tirs plus faciles dans la raquette. Il faut qu’on soit patients, qu’on travaille et que le tir vienne après avoir cherché à mettre la balle à l’intérieur »
Enfin, il faudra faire preuve de constance. Présenter un niveau de jeu à peu près égal pendant une durée qui se rapproche le plus possible des 40 minutes. Et notamment ne pas rater comme récemment ses débuts de mi-temps pour ne pas être obligés de s’épuiser à courir après le score. Après les deux dernières sorties marquées par une certaine folie, le KABCA pourra compter sur le soutien inconditionnel de la salle Faller, qui a apprécié de voir ses joueurs mouiller le maillot et ne rien lâcher.
Quoiqu’il se passe, rien ne sera encore joué à l’issue de ces 40 minutes. « S’ils perdent, rien ne s’arrête pour eux » estime Fabien Drago. « Nous, si on gagne, on se met un peu plus à l’abri, mais on n’aura pas encore réglé notre avenir. On en aura juste gardé le contrôle. Il ne faut pas rêver : les équipes de l’autre poule vont toutes prendre les points contre Epinal et le Centre Fédéral. Il faut qu’on gagne au moins deux fois pour être à l’abri et qu’on ne compte que sur nous-mêmes. C’est vraiment à nous d’aller chercher notre maintien ».